Les commerçantes de Port-Gentil, au Gabon, se disent en grande détresse après avoir été expulsées du marché de l’Ancien-Port, un espace qu’elles occupaient depuis des années pour leurs activités. 

Ce déguerpissement, mené pour faire place à des projets d’aménagement portuaire, a laissé plusieurs centaines de vendeuses sans solution adéquate de relogement. Les autorités ont dirigé ces commerçantes vers des sites provisoires à Siby et Moukala, mais les infrastructures y restent incomplètes : absence d’abris suffisants, d’installations sanitaires et de protection contre les intempéries, notamment.

Cette situation affecte gravement leur quotidien et leurs revenus.

« Nous sommes livrées à nous-mêmes sans aide »

affirment-elles, accusant les autorités de ne pas avoir tenu compte des conséquences humaines et économiques de cette décision. Certaines ont tenté de s’adapter en installant des étals de fortune, mais elles craignent que cette solution temporaire nuise à leurs activités et à la fidélité de leur clientèle.

Au-delà des difficultés matérielles, ces vendeuses soulignent le manque de communication et de suivi des autorités locales. Malgré leurs revendications, elles affirment n'avoir reçu que peu de soutien et de clarification quant aux conditions d’installation dans les nouveaux sites ou aux délais de mise en place des infrastructures manquantes. Face à cette situation, elles prévoient des actions de protestation pour faire entendre leur voix et obtenir des conditions de travail dignes et adaptées.

 

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