GROGNE CONTRE LA FRAUDE À L'ENA

Le lundi 11 novembre 2024, la coordination de la plateforme "Tous contre la fraude à l'Ecole nationale d'administration (ENA)" s'est manifestée devant la Primature, dénonçant le silence des autorités gabonaises face à des accusations de fraude au sein de l'ENA. Cette manifestation marque une escalade de la contestation, suite à plusieurs recours déposés auprès du Premier ministre, Raymond Ndong Sima, restés apparemment sans réponse.
Les manifestants, rassemblés devant le siège de la Primature, ont exprimé leur mécontentement face à la situation. Ils accusent les autorités de tergiverser dans l'affaire et de ne pas prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à ce qu'ils considèrent comme une atteinte à l'intégrité et à la réputation de l'ENA.
Selon les informations recueillies sur place par Cliff Tchinga Mavoko, de TV PLUS AFRIQUE, les accusations portent sur des pratiques de fraude présumées lors de concours d'entrée et de certains examens. Des documents, des témoignages et des preuves, selon les manifestants, ont été soumis au Premier ministre, sans que ce dernier ne se soit prononcé publiquement. Ce silence prolongé alimente les soupçons d'un manque de volonté politique à enquêter et à punir les éventuels coupables
La plateforme "Tous contre la fraude à l'ENA" se décrit comme un collectif de citoyens inquiets de la détérioration du système éducatif. Elle exige non seulement une enquête approfondie et transparente, mais également la mise en place de sanctions exemplaires pour les personnes impliquées dans les fraudes. L'absence de réaction des autorités pourrait avoir un impact négatif sur la confiance des citoyens dans l'institution et, plus globalement, dans l'administration gabonaise.
Cette situation met en lumière une crise de confiance qui s'installe entre les citoyens et les autorités. La lenteur des procédures et le manque de communication officielle alimentent la frustration et la tension. Les manifestants espèrent que cette mobilisation permettra de relancer les discussions et de pousser les autorités à se prononcer sur la question afin de dissiper les doutes et restaurer la crédibilité du système éducatif.
Il reste à savoir si cette manifestation aura l'impact escompté et si les autorités gabonaises décideront d'enquêter sur les accusations de fraude portées contre l'ENA. La situation nécessite une réaction rapide et une communication transparente de la part du gouvernement pour apaiser les tensions et restaurer la confiance des citoyens.