MOUVEMENT D'HUMEUR DES AGENTS DE SÉCURITÉ SCOLAIRE

Des agents de sécurité scolaire du ministère de l'Éducation nationale ont manifesté le 27 novembre 2024, devant les locaux ministériels, réclamant le paiement de plusieurs mois de salaire impayés. Leur mouvement d'humeur s'inscrit dans un contexte de revendications profondes concernant leur statut et leur rémunération.
Les manifestants dénoncent notamment un traitement inégalitaire et la non-reconnaissance de leur statut par la tutelle. Selon leurs dires, malgré cinq années de service, ils ne sont pas intégrés au personnel permanent. Ils perçoivent uniquement des indemnités, 150 000 FCFA payés en monnaie de singe par trimestre ou semestre. Cette situation, combinée à l'absence de paiement de quatre mois de salaire, les plonge dans un profond désarroi.
"Le ministère nous reconnaît comme agents de sécurité en milieu scolaire. Mais après cinq ans de travail, nous ne sommes toujours pas intégrés"
a déclaré un manifestant.
"Nous réclamons nos quatre mois de salaire impayés. Qu'on nous intègre ou pas à la main d'œuvre non permanente, nous devons être payés. On a entendu dire que des policiers allaient nous remplacer. On ne refuse pas de partir, mais on veut être rémunérés à juste titre"
a ajouté une manifestante.
Face à cette situation, le ministère de l'Éducation nationale tente de rassurer. Arnaud Loïc Ngoumou Mouketou, directeur général des ressources humaines, a indiqué avoir reçu le collectif des agents de sécurité il y a deux semaines.
"L'éducation nationale a utilisé toutes les voies pour faire en sorte que ces derniers puissent rentrer en possession de leurs différents traitements. Le ministre nous a reçus et nous lui avons fourni des données techniques concernant les agents de sécurité scolaire. Dans les semaines qui suivent, ils seront payés"
a-t-il assuré.
Malgré cette assurance, les manifestants restent vigilants et attendent des actions concrètes de la part du ministère pour mettre fin à cette situation de précarité. L'issue de ce mouvement reste incertaine, et la rapidité du paiement des arriérés sera déterminante dans le maintien de la tranquillité des établissements scolaires.