CAMEROUN: CHO AYABA LEADER SÉPARATISTE AUX MAINS DE LA JUSTICE NORVÉGIENNE

Par la stagiaire Nathalie EYENGA
Cho est une figure influente du mouvement anglophone qui milite pour son indépendance en exil en Norvège est soupçonné "d'incitation à commettre des crimes contre l'humanité au Cameroun", en détention provisoire jusqu'au 14 janvier 2025. Il a été arrêté ce mercredi 27 novembre 2024, pour une seconde détention, en attendant la suite de l'enquête et des preuves. L’accusé nie les faits.
Le conflit de la crise anglophone qui a débuté fin 2016, après des violentes manifestations des anglophones qui s'estiment être marginalisés par le pouvoir central alors qu’ils représentent 20% de la population.
Les groupes armés séparatistes dont Cho est le leader (ADF) Ambazonia Defense Force va affronter régulièrement l'armée camerounaise et va séquestrer plusieurs fonctionnaires et civils. Le conflit va faire plus de 6000 morts et forcé plus d'un million à fuir leur domicile selon International crisis Group(ICG). Cho avait récemment pris pour cible des chauffeurs de taxis dans le nord-Ouest leur ordonnant de changer la couleur des véhicules jaunes en blanc-bleu. Certains ont refusé. Leurs voitures ont été brûlées le conseil du mouvement (ADF). Il va imposer aux personnes vivant dans les régions anglophones des "taxes de libération" qui obligent ces personnes à financer le conflit contre le gouvernement. En 1990, Cho étudiant avait déjà participé aux manifestations contre une augmentation des frais de scolarité. Il va ordonner que les écoles dans certaines régions anglophones soient fermées. Une décision du tribunal du district d'Oslo en Norvège. Il a été arrêté fin septembre 2024, par la Kripos une cellule d'enquête criminelle de la police norvégienne. Puis il a été remis en liberté. Ce mercredi 27 novembre 2024, un second mandat d'arrêt va lui coûter une mise en détention. Car le Cameroun a signé un accord avec tous les pays sur l'extradition de tous les incitateurs à la violence dans le pays. S'il est reconnu coupable, Cho risque d'être rapatrié au Cameroun. Il encourt plus de 21 ans d'emprisonnement ferme. En 1990, Cho étudiant avait déjà participé aux manifestations contre une augmentation des frais de scolarité. Il ordonne que les écoles dans certaines régions anglophones soient fermées. S'il est reconnu coupable il risque d'être rapatrié au Cameroun, il encourt plus de 21 ans d'emprisonnement ferme.
Le cinquantenaire jusqu'à présent nié les faits mais la justice norvégienne est décidé à poursuivre plusieurs enquêtes dans cette affaire. Pour l'instant, le Cameroun ne s'est pas prononcé pour son rapatriement. En 2018, Julius Sisiku Ayuk Tabe, chef du mouvement séparatiste et 46 autres personnes ont été arrêtés au Nigeria puis rapatriés au Cameroun. Pour certaines victimes de la crise anglophone, c'est une libération.