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TROIS BANQUES SUR LE BANC DES ACCUSÉS POUR COMPLICITÉ D'ESCROQUERIE

TROIS BANQUES SUR LE BANC DES ACCUSÉS  POUR COMPLICITÉ D'ESCROQUERIE
Le collectif des victimes accuse les banques d'avoir manqué à leurs obligations légales en autorisant l'ouverture et la gestion de comptes bancaires à BR Sarl, malgré le manque d'agrément de cette microfinance.

Le tribunal de commerce de Libreville se prépare à juger Orabank, Ecobank et UBA Gabon, accusées de complicité dans l'escroquerie présumée de la microfinance BR Sarl.  Ce procès, initialement prévu le 10 décembre 2024, a été reporté au 17 décembre 2024, et vise à déterminer la responsabilité des trois banques dans la disparition de 75 milliards de francs CFA,  argent présumé volatilisé auprès de 18 000 épargnants gabonais.



Le collectif des victimes, représenté par le Congrès des agents publics, parapublics et privés de l’État (Cappe),  accuse les banques d'avoir manqué à leurs obligations légales en autorisant l'ouverture et la gestion de comptes bancaires à BR Sarl, malgré le manque d'agrément de cette microfinance auprès de l'État gabonais.  Emmanuel Mvé Mba, président du Cappe, n'en démord pas. 




« Lorsqu'une banque ouvre un compte, elle doit vérifier l'identité et la légitimité du client»




Il impute aux banques la responsabilité d'avoir permis à BR Sarl, malgré son absence d'agrément, de déposer des sommes substantielles quotidiennement et d'avoir ainsi alimenté ainsi le schéma frauduleux.



L'argumentation du Cappe repose sur l'absence d'agrément de BR Sarl, entreprise dont le promoteur est actuellement en exil, et l'octroi par les banques d'autorisations d'ouverture de comptes, ce qui, selon le collectif, a permis l'accumulation d'importantes sommes.  Le Cappe exige donc des banques une responsabilité équivalente à celle de BR Sarl, qui, selon eux, n'aurait pu mener à bien sa fraude sans la complicité directe des institutions financières.  L'affaire met en lumière les lacunes potentielles dans la supervision des activités financières au Gabon et la nécessité d'une enquête approfondie sur les pratiques des banques impliquées.  Le 17 décembre sera un moment crucial pour éclaircir cette affaire complexe, où 18 000 Gabonais attendent une réparation financière après avoir été victimes de ce vaste réseau d’escroquerie.



 

Par Pamphile EBO

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