Cinq jours après le passage dévastateur du cyclone Chido, Emmanuel Macron est arrivé jeudi matin 19 décembre 2024, à Mayotte. Le Président français a atterri à 10h10 locales avec une délégation restreinte, accompagnée de vingt professionnels de santé, logisticiens et personnels de la sécurité civile. L’avion transportait également quatre tonnes de fret alimentaire et sanitaire pour répondre à l’urgence humanitaire.

Face à la pénurie généralisée, un décret gouvernemental a gelé les prix des produits essentiels tels que l’eau, les denrées alimentaires, les produits d’hygiène et les matériaux de construction, à leur niveau antérieur au cyclone.

Après une reconnaissance aérienne des zones sinistrées, le Président s’est rendu au Centre hospitalier de Mamoudzou (CHM), gravement endommagé. Malgré des vitres soufflées, des services inondés et du matériel détruit, l’hôpital a continué de fonctionner.

"Malgré les dégâts, le CHM n’a pas cessé d’assurer ses missions"

a précisé son directeur Jean-Mathieu Defour.

Le bilan provisoire fait état de 31 morts et de 1 400 blessés, mais les autorités craignent qu’il s’aggrave.

"70 % des habitants ont été gravement touchés"

souligne le ministère de l’Intérieur, qui a lancé une mission de recherche des victimes.

Le chef de l’État a également visité des quartiers détruits, dont Kawéni, le plus grand bidonville de France. Ici, le cyclone, avec des vents dépassant les 220 km/h, a ravagé des habitats précaires en tôle, laissant des milliers de personnes sans abri.

"C’était comme un rouleau compresseur"

explique Nasrine, une habitante.

Pour accélérer les secours, l’état de calamité naturelle exceptionnelle a été activé. Mais à l’approche de la saison des pluies, le défi demeure immense : reconstruire durablement et éviter une réaparition d’habitats insalubres. Emmanuel Macron a promis une réponse rapide pour ce département, le plus pauvre de France.

 

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