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LE GABON REPREND LA MAIN SUR LA SNBG

LE GABON REPREND LA MAIN SUR LA SNBG
Le Gabon a passé un nouveau cap dans sa politique forestière avec la reprise, ce lundi 30 décembre 2024 , de la Société nationale du bois du Gabon (SNBG) par l'État.

Le Gabon a ouvert une nouvelle ère dans sa politique forestière avec la reprise, ce lundi 30 décembre 2024 , de la Société nationale du bois du Gabon (SNBG) par l'État.  Cette cérémonie, organisée au palais Rénovation en marge des levées des grandes couleurs, a été marquée par la signature du protocole d'accord.  Le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition, a reçu les documents officiels, concrétisant ainsi une promesse du Comité pour la transition et la Restauration des Institutions (CTRI) de renforcer la souveraineté économique nationale.



Le ministre des Eaux et forêts, le général Maurice Ntossui Allogo, a salué cet acte comme un symbole fort de la volonté du Gabon de reprendre le contrôle de ses ressources.





 




"Cette réappropriation par l'État de la SNBG est un élément clé de la restauration des institutions et de la redéfinition des priorités nationales dans ce secteur vital"




a-t-il déclaré.  Il a rappelé le rôle historique de la SNBG,  créée en 1976, dans la gestion des ressources forestières gabonaises. Il a souligné les difficultés rencontrées entre 2011 et 2019, liées notamment à la politique d'interdiction de l'exportation de grumes.



Le ministre des Eaux et forêts, le général Maurice Ntossui Allogo, a insisté sur la nécessité de moderniser la SNBG et d'optimiser la transformation locale du bois, en créant de l'emploi et des richesses ajoutées. Il a également mis l'accent sur la préservation de la diversité biologique et la gestion durable des forêts. 




"La SNBG doit devenir un modèle de gestion exemplaire, respectant les normes de transparence et de responsabilité"




a-t-il renchéri.  Le patron des Eaux et forêts a terminé son allocution en remerciant les acteurs impliqués dans cette reprise dont le parlement, l’Union des Forestiers et Industriels du Bois du Gabon (UFIGA), le CIAG (Centre d'information de l'administration gabonaise), et l'équipe de la task force.



Cette opération d'envergure entre dans le cadre d'une série de décisions visant à renforcer l'économie nationale, à l'image du rachat de la compagnie pétrolière Assala et de la reconquête du ciel gabonais avec Fly Gabon et ses objectifs sont multiples.  Elle promet de rendre le Gabon plus autonome et plus prospère en contrôlant ses ressources stratégiques. Il s’agit pour le Gabon de faire de la souveraineté économique une réalité tangible. En effet, le secteur forestier est un pilier de l'économie gabonaise. Il représente une source importante de revenus pour l'État. En nationalisant la SNBG, s'assure que les bénéfices générés par l'exploitation forestière restent principalement au Gabon. Les nouvelles autorités souhaitent par cette opération mieux lutter contre l’exploitation illégale et la déforestation. C’est pourquoi désormais l'État peut mieux réguler l'industrie forestière, garantir une exploitation durable des ressources et lutter contre les pratiques illégales qui nuisent à l'environnement et à l'économie nationale. Le retour de la SNBG dans l'escarcelle de l’Etat gabonais est aussi un moyen de lutter contre le chômage.  Une société publique offre davantage de possibilités de créer des emplois locaux et de développer les infrastructures autour des activités forestières. Il faut retenir qu’avec la reprise du contrôle de la SNBG le Gabon maximise les revenus fiscaux. Car en contrôlant une société publique, l'État peut réduire les risques de fraude fiscale et s'assurer que les taxes et droits liés à l'exploitation forestière sont collectés de manière transparente et efficace. Cette opération va donc inévitablement contribuer à renforcer les finances publiques.





Par Pamphile EBO

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