Le cyclisme gabonais traverse une crise profonde. Depuis l’élection de Maurice Nazaire Embiga à la tête de la Fédération gabonaise de cyclisme pour un troisième mandat en 2021, la discipline est paralysée par une gestion controversée et une absence totale d'activités. Aucune assemblée générale n’a été convoquée depuis son investiture, et les compétitions domestiques, essentielles au développement de la discipline, ont disparu.

Cet immobilisme inquiète et suscite l’indignation des anciens cyclistes. Valdo Valère Biyogho, ancien international, s’exprime avec amertume au micro de Djermy Ngoma de TV+Afrique:

"C’est une agonie. Le cyclisme gabonais a été progressivement abandonné sous ce mandat. Nous, les cyclistes, constatons la mort lente du vélo dans notre pays. Je vais parler en tant qu'ancien cycliste. Durant le mandat de l'actuel président fédéral Maurice Nazaire Embinga, c'est l'agonie du vélo"

Le manque de compétitions locales, qui étaient autrefois une source de rêve pour les jeunes coureurs, symbolise la déliquescence de cette fédération. Alors que le mandat de Maurice Nazaire Embiga devrait s’achever en mars 2025, aucune indication sur une éventuelle assemblée élective n’a été donnée.

Face à cette situation, les voix s’élèvent pour exiger une refonte totale de l’institution. Valdo Valère Biyogho, una ancienne gloire de la discipline appelle à une mobilisation générale :

"Nous devons réviser les textes de la fédération, clarifier qui vote et comment. Il faut un bilan transparent : qu’a fait le bureau sortant ? Quels budgets ont été engagés et pour quels résultats ? Je lance un appel à tous les cyclistes, anciens comme actuels, pour nous organiser et faire des prochaines élections un véritable moment de changement, loin des mascarades du passé"

Pour de nombreux cyclistes gabonais et vielles gloires, il est temps de confier les rênes du cyclisme gabonais à une nouvelle génération de dirigeants, capables de redonner espoir à une discipline à l’agonie.

 

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