LE RAS-LE-BOL DES ENSEIGNANTS DE L'HINTERLAND

Les enseignants affectés dans les provinces du Gabon se heurtent à de multiples difficultés en raison de la gestion inefficace des dispositifs prévus pour faciliter leur mobilité et leur installation. Les bons spéciaux de transport (BST) et le maintien en condition opérationnelle (MCO), censés alléger ces transitions, sont devenus des sources de frustration et de désillusion.
Rencontré ce vendredi 27 décembre 2024, Armel Bessangoyi, enseignant de Physique-Chimie, décrit une situation alarmante au micro de TV+Afrique.
"L’ordonnance de paiement a été transmise au Trésor le 26 décembre 2023. Mais huit mois plus tard, rien n’a bougé. Nos prestataires, comme Getservice, ont reçu une avance, mais nous continuons de voyager à nos frais en attendant des remboursements dérisoires via Airtel Money"
Cette gestion chaotique aggrave les difficultés de ces fonctionnaires, souvent contraints de s’endetter pour rejoindre leurs postes.
Malgré des démarches entreprises durant les vacances, les enseignants se disent abandonnés.
"En juillet 2024, nous avons rencontré le Trésorier central, mais ses explications sur le traitement de notre dossier étaient confuses et insatisfaisantes"
confie un membre du collectif.
Le retard dans l’exécution de ces dispositifs compromet non seulement le bien-être des enseignants, mais aussi la stabilité de leurs familles et la qualité de leur engagement professionnel. Le collectif appelle les autorités à revoir de toute urgence les procédures administratives. Il réclame une gestion transparente et efficace des BST et MCO afin de respecter les droits des enseignants et de garantir leur installation dans des conditions dignes.