Libreville s’apprête à fêter un grand pas dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage. Ce lundi 13 janvier 2025, le Premier ministre de la transition, Raymond Ndong Sima, a reçu en audience l’expert brésilien Fabricio Rocha D’Oliveira. L’occasion était marquée par une annonce éclatante : l’acheminement imminent de 1000 bovins destinés à la production laitière et animale. Ce cheptel, attendu à Libreville samedi 18 janvier 2025, sera ensuite transféré à Ndendé, dans la province de la Ngounié.

Ce projet, fruit d’une collaboration entre le Gabon et le Brésil, incarne une nouvelle ère pour l’élevage bovin au Gabon. Lors de son entrevue avec le Premier ministre, l’expert brésilien a fait le point sur les différentes activités conjointes menées par les deux pays, en mettant notamment en exergue l’importance stratégique de cette initiative.

« Nous allons recevoir 1000 vaches et, d’ici un mois, nous devrions atteindre une grande production de lait, environ 20 000 litres »

 

a déclaré l’expert brésilien.

Ce projet d’élevage bovin a pris un essor significatif en mars 2024, lorsqu'une délégation gabonaise s’est rendue au Brésil pour renforcer les liens bilatéraux. Cette mission comprenait une rencontre capitale avec le groupe de l’Institut Franco, reconnu mondialement pour son expertise en agro-pastoralisme. Un mois plus tard, les représentants de cet institut ont été invités à Libreville, où un accord a été signé en présence de Raymond Ndong Sima et du ministre de l’Agriculture, Jonathan Ignoumba.

Cette collaboration a conduit à la planification et à la visite des sites destinés à ce projet d’élevage. Elle inclut également un volet important de formation, indispensable pour garantir le succès à long terme de cette initiative. Des jeunes Gabonais ont d’ailleurs bénéficié d’une immersion au Brésil afin d’apprendre les techniques modernes de production bovine.

L’arrivée des 1000 bovins coïncide avec une nouvelle étape pour l’autonomisation agricole du Gabon. L’expert Fabricio Rocha D’Oliveira a souligné que ce projet ne se limite pas à l’importation de bétail, mais qu’il ouvre la voie à une production locale accrue et durable. Selon lui,

« le Gabon s’engagera dans une production améliorée et intégrale, en contribuant ainsi au développement de toute la société »

 

Pour garantir la gestion optimale du cheptel, des formations spécifiques pour les vétérinaires et les agronomes sont prévues. Ces programmes, qui dureront trois mois, s’ajouteront aux connaissances acquises par les jeunes formés au Brésil. Ce partenariat entre le Gabon et le Brésil est une vision ambitieuse et stratégique pour le développement agricole et économique. 

 

 

---