LA DEMANDE DES MAGISTRATS VAUT 12 MILLIARDS DE FCFA PAR AN

Alors que les magistrats gabonais poursuivent leur mouvement de grève, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Paul-Marie Gondjout, a tiré la sonnette d’alarme quant aux conséquences financières de leurs revendications. Selon lui, répondre positivement à toutes les demandes des magistrats coûterait à l’État gabonais la bagatelle de 25 milliards de francs CFA par an, un coût jugé exorbitant par le gouvernement.
Cette déclaration, prononcée lors d'une conférence de presse, a provoqué une onde de choc dans le paysage social gabonais. Les syndicats de magistrats, qui réclament une amélioration de leurs conditions de travail et une revalorisation de leurs salaires, se disent déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu'à satisfaction de leurs revendications.
Le gouvernement se retrouve ainsi face à un dilemme complexe : répondre aux attentes des magistrats et risquer de fragiliser les finances publiques, ou maintenir sa position et risquer de voir le conflit s'envenimer et paralyer le système judiciaire. La situation reste tendue, et les prochains jours s'annoncent décisifs pour l'avenir des négociations entre les parties. Alors que milliers de chômeurs gabonais cherchent à s'insérer simplement dans le monde du travail et que l’Etat gabonais est endetté jusqu’au cou. Une dette évaluée à 70% de son PIB. Les magistrats qui ternissent la justice gabonaise par la corruption endémique avec des agissements tels l’Affaire Michaëla ou Affaire Becuna / Perenco et la suspension d’un jeune procureur ont des prétentions déraisonnables qui font jaser.