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AFROBASKET 2025: APRÈS LE DÉCONFITURE DE DAKAR LES PANTHÈRES IRONT À RABAT

AFROBASKET 2025: APRÈS LE DÉCONFITURE DE DAKAR LES PANTHÈRES IRONT À RABAT
Les Panthères du Gabon, comme des novices se sont faits écraser lors de la première fenêtre des qualifications pour l’Afrobasket 2025 à Dakar en novembre 2024.

 



L’image est restée gravée dans les mémoires. Les Panthères du Gabon, comme des novices à la merci des leurs adversaires africains, se sont faits écraser lors de la première fenêtre des qualifications pour l’Afrobasket 2025 à Dakar en Novembre 2024. Un échec retentissant sur tous les fronts. L’équipe, loin de montrer des signes de progression ou de compétitivité, a été ridiculisée, multipliant les défaites avec des scores humiliants. Contre le Cameroun à l'Arena de Dakar, ce fut 76 à 58, une défaite prévisible. Mais ce qui a suivi a dépassé l’entendement. Face au Sénégal, ce fut une véritable hécatombe : 101 à 58. Les Panthères ne pouvaient pas rivaliser avec les Lions de la Teranga. Puis, le Rwanda a enchaîné, infligeant une correction de 90 à 63. Au total, 179 paniers encaissés, soit une moyenne de près de 90 paniers par match.





Pourtant, contre toute attente et sans aucune leçon tirée de cet humiliant passage à Dakar, la Fédération gabonaise de basket-ball (FGB) semble avoir trouvé la solution : envoyer l’équipe à Rabat pour la deuxième fenêtre des qualifications, prévue du 21 au 23 février 2025. Une décision qui frôle l’irresponsabilité. Le Gabon n’a-t-il donc aucune honte ? Alors que les erreurs de la première fenêtre n’ont pas été corrigées, qu’aucun plan de relance n’a été mis en place, on persiste à envoyer les joueurs à l’abattoir.





Le 22 janvier 2025, l’équipe, en prévision de cette échéance de haut niveau, a entamé un stage de préparation. Mais de quelle mise au vert parle-t-on ? Un stage où, à peine les baskets enfilées, les Panthères se retrouvent déjà dans la tourmente d’une situation de plus en plus dramatique. Où est l’orgueil, où est la dignité nationale ? Comment accepter de laisser une équipe dans une telle situation, une équipe sans repères, sans réel championnat national, sans ligues provinciales solides, et sans réelle organisation ?





Le sport de haut niveau se bâtit sur des bases solides. Or, depuis des années, le basket gabonais est à l’agonie. Les clubs se sont effondrés les uns après les autres, quatre ligues provinciales sur neuf n’ont plus d’existence réelle et les jeunes talents n’ont pas de structures pour s’épanouir. La fédération, dirigée par Willy Asseko Conrad, semble poursuivre une politique de façade, engluée dans une spirale d’échecs successifs. L’objectif n’est plus de gagner, mais simplement de participer, peu importe les coûts et les humiliations. Un scénario tragique que l’on pourrait presque comparer à une "Bérézina" moderne.





Les questions fusent : Pourquoi insister à tout prix pour faire participer cette équipe au détriment d’une refondation réelle du basket gabonais ? Pourquoi dépenser de l’argent pour se faire humilier à Rabat alors que ces ressources pourraient être investies dans le développement de la discipline au niveau national ? Qu’en est-il des critères de sélection des joueurs locaux ? Comment une équipe sans compétition interne solide peut-elle prétendre rivaliser à l’international ?



Le ministère des Sports, sous la direction de Patrick Barbera Isaac, ne semble pas non plus réagir face à cette dérive. Comment un gouvernement peut-il accepter une telle entreprise d’humiliation nationale ? Ne devrait-il pas intervenir pour empêcher ce déplacement coûteux et sans fondement ? L’objectif est-il vraiment de soigner l’image du drapeau national, ou plutôt de perpétuer une tradition d’échec ?



À Rabat, le Gabon semble voué à la même issue : un fiasco annoncé. Les autres nations qualifiées vont, sans doute, se préparer à affronter une équipe gabonaise déjà condamnée à l’humiliation. L’afrobasket devient alors une simple scène où l’on assiste, impuissants, à la défaite d’un sport qui aurait dû être entre de meilleures mains.



 

Par Pamphile EBO

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