DONALD TRUMP SIGNE UN DÉCRET INTERDISANT L’EXTRÉMISME GENRE DANS L’ARMÉE

Le 27 janvier 2025, Donald Trump a signé un décret historique interdisant ce qu'il a qualifié de "l'extrémisme de genre" au sein des forces armées américaines. La mesure, qui a pour objectif de bannir les personnes transgenres de l'armée, marque une nouvelle étape dans sa croisade contre ce qu'il appelle les "idéologies transgenres", après avoir annoncé sa volonté de limiter les droits des personnes transgenres dès le début de son mandat.
S'exprimant devant des élus républicains réunis en Floride, Trump a justifié cette décision en déclarant :
« Pour nous assurer que nous disposons de la force combattante la plus létale au monde, nous allons débarrasser notre armée de l'idéologie transgenre»
Ce décret est une réponse directe aux politiques mises en place par son prédécesseur, Joe Biden, qui avait autorisé les personnes transgenres à servir dans les forces armées. Cette mesure, dans le contexte de la guerre culturelle qui divise les États-Unis, est perçue comme un signal fort à ses partisans conservateurs et une confirmation de ses engagements pris durant la campagne présidentielle.
Durant la campagne présidentielle, Donald Trump avait promis de réduire les droits des personnes transgenres dans plusieurs domaines de la société américaine, y compris l'armée. Il avait averti qu'il mettrait fin "dès le premier jour" à ce qu’il qualifiait de "délire transgenre", soulignant son intention de revenir sur les avancées réalisées sous l'administration Biden. Cette nouvelle politique s'inscrit donc dans un cadre plus large de réformes sociales, où le Président américain entend faire appliquer une vision conservatrice de la société.
Le décret signé par Trump vise spécifiquement à interdire l'intégration de militaires transgenres, avec des répercussions possibles pour les 15 000 personnes transgenres estimées servir actuellement dans l'armée américaine, sur un total de près de deux millions de militaires. En interdisant l'accès des personnes transgenres à l'armée, Trump s'attaque directement à une composante importante de la communauté trans aux États-Unis. Un groupe qui revendique depuis des années son droit à servir son pays sur un pied d’égalité.
Au-delà de l'armée, Trump ne compte pas s’arrêter là. Le Président a déjà annoncé son intention d’élargir l'interdiction des thérapies de transition pour les mineurs à l'échelle nationale, en supprimant toute aide fédérale aux États qui continuent de permettre ces traitements. Actuellement, 26 États américains interdisent déjà ces interventions médicales pour les jeunes transgenres, et Trump entend bien étendre cette politique restrictive à l’ensemble du pays.
Dans un autre domaine, le Président entend également interdire l'accès des femmes transgenres aux compétitions sportives féminines. Une mesure qui s’applique déjà dans plusieurs États conservateurs et que Trump veut voir instaurée à l’échelle fédérale. Ces décisions s'inscrivent dans une stratégie globale de rejet des politiques progressistes sur les questions de genre et d'identité sexuelle, et visent à galvaniser la base électorale républicaine, particulièrement dans un contexte politique polarisé.
Le 20 janvier 2025 , jour de son investiture, Trump avait déjà lancé un signal fort, en signant un décret stipulant que le gouvernement des États-Unis ne reconnaîtrait plus que "deux sexes, masculin et féminin", définis à la naissance.
Le Président républicain a aussi annoncé son intention de bannir ce qu’il appelle l'« endoctrinement » des militaires par les "idéologies d'extrême-gauche", un concept académique qui examine l'impact du racisme dans la société et les institutions. Pour Trump, l’enseignement de la CRT au sein de l'armée et des institutions publiques représente une menace pour l'unité nationale, qu’il s’engage à éradiquer.
Loin de se limiter aux questions de genre, Trump a également abordé un autre sujet qui divise les États-Unis : la vaccination contre le Covid-19. Le Président a annoncé qu’il offrirait une réintégration complète aux militaires qui avaient été écartés des forces armées en raison de l’obligation vaccinale. Ces militaires seraient réintégrés dans leurs grades et leurs niveaux de traitement précédents, dans le cadre d'une politique plus large visant à revenir sur les décisions prises sous l'administration Biden.
Le décret intervient également dans un contexte de réajustement au sein de l’administration Trump. Le Sénat américain a approuvé la nomination de Pete Hegseth, un ancien militaire et commentateur conservateur, comme ministre de la Défense. Ce dernier a pris ses fonctions lundi 27 janvier 2025 et a promis que le département de la Défense appliquerait les décisions présidentielles "sans délai et sans exception", un engagement clair envers les politiques conservatrices que Trump a mises en avant depuis sa campagne.
Les États-Unis sont plus que jamais divisés sur la question des droits des personnes transgenres, et cette nouvelle mesure de Trump risque d’intensifier ces tensions. Les défenseurs des droits des transgenres dénoncent ces politiques comme une attaque violente contre la communauté, tandis que les républicains conservateurs les saluent comme un retour à des valeurs qu'ils considèrent comme essentielles pour la cohésion sociale et nationale.