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PLAFONNEMENT DES DÉPENSES ÉLECTORALES

PLAFONNEMENT DES DÉPENSES ÉLECTORALES
Le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, a fait un point détaillé lors de sa conférence de presse du samedi 25 janvier 2025, sur les récentes innovations introduites dans le nouveau code électoral. L'un des tournants majeurs de cette réforme concerne le plafonnement des dépenses électorales.

Le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, a fait un point détaillé lors de sa conférence de presse du samedi 25 janvier 2025, sur les récentes innovations introduites dans le nouveau code électoral, dont les implications sont loin d’être anodines pour le paysage politique du pays. L'un des aspects majeurs de cette réforme concerne le plafonnement des dépenses électorales et la transparence accrue des campagnes, une initiative qui vise à lutter contre la prolifération des financements opaques et à garantir une égalité de traitement entre les candidats.



L'article 83 du nouveau code électoral, une des pierres angulaires de cette réforme, impose désormais un cadre strict sur les finances des campagnes électorales. Le ministre a insisté sur l'importance de ce dispositif, soulignant qu'il ne s’agissait pas simplement de réguler les dépenses, mais également de garantir un suivi rigoureux, transparent et traçable des ressources utilisées pendant la période électorale. Ainsi, toute campagne devra obligatoirement présenter un compte prévisionnel, qui doit détailler, de manière exhaustive, les sources de financement envisagées ainsi que les dépenses projetées.



Mais la véritable nouveauté réside dans l’introduction d’un compte d'exécution. Contrairement aux pratiques antérieures, où les candidats pouvaient parfois échapper à un contrôle strict, ce compte devra refléter l’ensemble des dépenses réelles engagées durant la campagne. Ce double dispositif, à savoir la prévision et l'exécution, s’impose comme une révolution dans la gestion des fonds électoraux, en instaurant une forme de responsabilité et de traçabilité jusqu’ici inédite.




“C’est un premier pas majeur vers une démocratie plus transparente”




a déclaré le ministre de l'Intérieur et de la sécurité. Pour lui, ces réformes auront un impact significatif sur l’intégrité du processus électoral en rendant les financements politiques plus visibles, moins susceptibles de devenir des instruments de corruption ou de manipulation. Un des objectifs sous-jacents de ces changements est également de niveler les conditions de compétition entre les candidats, en limitant les dérives liées à des financements excessifs ou occultes.



En outre, le gouvernement a mis l'accent sur l'idée que cette réglementation stricte n’a pas pour but de dissuader les candidats potentiels, mais plutôt de promouvoir une culture électorale plus saine, plus ouverte et plus compétitive. Le ministre a précisé que ces nouvelles mesures seraient accompagnées de mécanismes de contrôle renforcés, pour garantir le respect des normes tout au long du processus électoral.



La réforme du code électoral, dont ces mesures ne sont qu’un des aspects, est présentée comme un chantier de modernisation du système politique national. Ces innovations devraient être accompagnées d’une vaste campagne d’information et de formation à destination des candidats, afin qu'ils comprennent l’importance de la transparence financière et qu’ils sachent comment remplir correctement ces comptes.



 

Par Pamphile EBO

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