LE PDG SE RENOUVELLE AVEC BLAISE LOUEMBE COMME PRESIDENT

Le Parti Démocratique Gabonais (PDG) a ouvert une nouvelle page de son histoire avec la tenue de son 13ème congrès extraordinaire. Un événement phare qui s'est tenu ce 30 janvier 2025, sous la houlette de Faustin Boukoubi, un des visages emblématiques du parti, mais dont l’ambition était bien de faire table rase d’un passé qui semble désormais appartenir à une autre époque.
Ce congrès, plus qu'une simple réunion statutaire, fut un véritable acte de réinvention, une tentative de modernisation de la formation politique qui, depuis sa création en 1968, a traversé les époques et les régimes. En revisitant certains des articles des statuts et du règlement intérieur, adoptés en 2008, le PDG se positionne sur la ligne de départ d’une nouvelle ère. Il s'agit de rendre le parti plus en phase avec les réalités actuelles, de renforcer son efficacité et, surtout, de se débarrasser des carcans d'un fonctionnement devenu obsolète.
L'une des modifications les plus symboliques de cette révision est la suppression des prérogatives du "président-fondateur". Ce changement est un nouveau positionnement. Le parti se libère enfin de l'ombre de ses anciens leaders, Omar Bongo Ondimba et Ali Bongo Ondimba. Le titre de "président du parti" prend désormais le relais, incarnant ainsi une rupture nette avec les dynasties politiques.
Ce n’est pas simplement un changement de terminologie. Mais une transformation profonde des structures de pouvoir, en rupture avec l’héritage dynastique, avec l’espoir de faire respirer un vent de renouvellement.
Autre geste significatif, le retour à l’emblème originel du PDG. Ce retour aux racines est à la fois un clin d’œil à l’histoire et un signe de changement face aux critiques qui ont souvent déploré une perte d'identité du parti au fil des années. En ravivant ce symbole, le PDG semble se tourner résolument vers son passé pour mieux se projeter dans l'avenir.
Le point culminant de cette journée de réflexion et de réformes a été sans nul doute l’élection par acclamation de Blaise Louembe à la présidence du PDG. Un moment solennel qui marquait également la fin du directoire provisoire. Un vent de nouveauté souffle ainsi sur le parti, porteur de nouvelles promesses. Angélique Ngoma a quant à elle été désignée secrétaire générale, au service d’un projet profondément renouvelé.
Toutefois, ces changements ne sauraient occulter un contexte délicat pour le PDG, qui doit désormais faire face à un défi de taille. Il n'est plus au pouvoir. Il doit reconquérir la confiance d’une population en quête de nouveaux horizons politiques. Le parti doit désormais se définir, non seulement comme un acteur de la transition politique, mais aussi comme un catalyseur d’espoirs pour une jeunesse en proie notamment au chômage.