LES BOEUFS DU BRÉSIL SONT INVULNÉRABLES À LA TRYPANOSOMIASE

Dans une intervention récente, le Premier ministre gabonais Raymond Ndong Sima a abordé la question brûlante de la trypanosomiase, une maladie du sommeil causée par la mouche tsé-tsé, qui touche particulièrement la région de Ndendé et, de manière plus générale, tout le territoire gabonais. Selon lui, la situation sanitaire liée à cette maladie reste préoccupante, notamment pour le bétail importé.
En évoquant les boeufs du Brésil, réputés pour leur résistance à la trypanosomiase, le Premier ministre Raymond Ndong Sima a rappelé que ces animaux, souvent utilisés dans les élevages, sont invulnérables à la maladie dans le contexte gabonais. Il a ajouté que les zébus en provenance du Tchad ou du Cameroun, bien que de grande qualité, risqueraient de succomber aux effets dévastateurs de la mouche tsé-tsé si un élevage à grande échelle était mis en place au Gabon. Selon lui, cette problématique a conduit à l'importation d'une autre variété de bétail : les boeufs du Brésil.
"Les boeufs du Brésil, explique Raymond Ndong Sima, ont été choisis pour leur résistance unique à la mouche tsé-tsé. Cette variété, bien qu'elle fasse partie de la famille des zébus, présente des caractéristiques spécifiques qui la rendent invincible face à la trypanosomiase. Le Brésil, avec des conditions climatiques similaires à celles du Gabon et confronté à des problèmes similaires de lutte contre la mouche tsé-tsé, a réussi à développer ces boeufs qui ne souffrent pas de cette maladie.
“C'est pour cette raison que nous avons choisi d'importer ces animaux du Brésil, plutôt que de nous tourner vers le Tchad, le Cameroun ou la République Démocratique du Congo"
a assuré le chef du gouvernement.
Le Premier ministre a également fait une analyse comparée des élevages dans les pays voisins et d’ailleurs, soulignant que certains ont déjà bien avancé dans la mise en place d'élevages modernes avec des boeufs résistants à la mouche tsé-tsé. Il a insisté sur l'importance de ne pas réinventer la roue, en observant ce qui fonctionne chez les meilleurs et en adoptant des stratégies éprouvées.
Raymond Ndong Sima a précisé que les boeufs importés du Brésil sont actuellement en phase de tests et d’adaptation au climat gabonais. Il a également insisté sur le fait que l'objectif n'est pas simplement de "consommer" des animaux, mais d'établir un véritable secteur d'élevage durable et résistant à la trypanosomiase.
"Nous n'avons pas besoin de réinventer les choses"
a-t-il ajouté.
"En observant ce que font les autres pays autour de nous, nous avons pris la décision de suivre leur exemple et d'adopter les bonnes pratiques pour la mise en place d'un élevage résilient au Gabon"
Ainsi, le choix d'importer des boeufs du Brésil, loin d'être anodin, s'inscrit dans une logique stratégique.