GABON, SOGARA PETROGABON S'UNISSENT POUR CONTRER LES PÉNURIES DES PRODUITS GAZIERS ET PÉTROLIERS

Dans le cadre de son mandat, le ministre du Pétrole, Marcel Abeké, a présidé ce 31 janvier 2025, une cérémonie très importante : la signature d’une convention tripartite entre l’État gabonais, PetroGabon et la Société gabonaise de raffinage (Sogara). Cette initiative vise à instaurer une collaboration renforcée entre ces trois acteurs, dans le but d'assurer une disponibilité continue et stable des produits pétroliers et gaziers sur le marché national et d’éviter les risques de pénuries.
Cet accord, qui scelle une relation de partenariat stratégique, revêt des enjeux économiques et opérationnels importants. Il doit permettre à chaque partie prenante (l’État, Sogara et PetroGabon) de jouer un rôle déterminant dans la gestion des stocks et dans le paiement des dettes croisées qui, par le passé, ont généré des tensions et des retards de paiement.
La situation s’était aggravée, notamment en raison de la subvention de l’État visant à maintenir des prix bas à la pompe. Ce qui avait entraîné des retards dans le règlement de certaines créances.
Jean Baptiste Bikalou, le directeur général de PetroGabon, a ainsi expliqué :
« L'État fait un effort considérable pour maintenir les prix des produits pétroliers à la pompe. Toutefois, en raison des retards dans le versement de ces subventions, des dettes ont été accumulées, notamment envers Sogara, notre fournisseur. Cela a compliqué les achats de pétrole brut et les approvisionnements en produits importés. Grâce à cet accord de compensation, nous allons pouvoir assainir nos bilans respectifs et réduire les tensions financières »
Un geste de rétablissement nécessaire, car les dettes croisées avaient jusqu'ici entravé le bon fonctionnement de la chaîne d'approvisionnement.
L'État gabonais, par le biais de cette convention, s'engage également à maintenir un soutien financier conséquent. Plus de 250 milliards de francs CFA ont été alloués sous forme de subventions pour garantir des prix accessibles aux consommateurs, notamment pour la bouteille de gaz butane, qui est vendue à un tarif préférentiel de 4950 francs CFA. Ce soutien à la consommation, bien qu’essentiel pour les ménages, nécessite une gestion prudente et un suivi rigoureux pour assurer sa pérennité à long terme.
Marcel Abeké, ministre du Pétrole, a souligné l’importance de cette nouvelle entente :
« L’objectif est de fluidifier toutes les étapes de la chaîne de valeur et de garantir que toutes les parties prenantes soient dans les meilleures conditions possibles. Il s'agit de rendre ce cycle aussi efficace que possible, tout en évitant les perturbations sur le marché »
a-t-il précisé.
Très attaché à cet objectif, le ministre Marcel Abeké a promis qu'il veillera à ce que l’État remplisse pleinement son rôle de régulateur et de soutien aux opérateurs économiques.