Le problème des délestages intempstifs n’en finit plus de secouer le quotidien des Gabonais. Ces coupures régulières d’électricité, qui affectent de nombreux foyers et infrastructures, prennent une tournure inquiétante lorsqu’elles touchent des établissements sensibles tels que les hôpitaux. Le Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL) en a fait récemment l’amère expérience, comme illustrent les scènes observées sur les réseaux sociaux.

Dans la nuit de samedi à dimanche, une nouvelle coupure générale de courant a plongé une grande partie de Libreville dans le noir. Parmi les victimes de cette interruption se trouvait le CHUL, un établissement déjà sous pression en raison des nombreux malades qu'il accueille, dont certains sont sous oxygène en continu. La situation a particulièrement inquiété les proches des patients et les médecins, craignant des conséquences dramatiques, notamment en réanimation.

Le ministre de l’Énergie, Akure Davin, a immédiatement réagi, appelant la Société d'Énergie et d'Eau du Gabon (SEEG) à prendre des mesures exceptionnelles pour exclure le CHU de Libreville des futurs programmes de délestages. 

"Dans le programme de délestages qui s’imposent à nous, il faut voir si on ne peut pas protéger ces zones, notamment l'hôpital général, et essayer de l'exclure du programme de délestages"

a-t-il déclaré. Une prise de position qui met en lumière les difficultés de l'approvisionnement en électricité dans cet établissement hospitalier de référence. Cette réaction a été suivie d'une descente sur le terrain des ministres de la Santé et de l’Énergie, accompagnés de leurs équipes techniques. Ensemble, ils ont inspecté les installations électriques du CHUL, où des défaillances ont été relevées, notamment au niveau des inverseurs qui, selon le ministre de la Santé Adrien Mougougou, n’ont pas fonctionné correctement lors de la coupure.

 

"Nous sommes venus ce matin avec mon collègue de l’énergie, avec toutes les compétences nécessaires pour améliorer l’approvisionnement en électricité de l’hôpital, car c’est un endroit sensible"

a expliqué Adrien Mougougou.

Cependant, le ministre Adrien Mougougou a précisé que le CHUL dispose de groupes électrogènes capables de prendre le relais en cas de défaillance du réseau, soulignant que l’interruption du courant était une coupure générale et non liée à une panne isolée de l’hôpital. Il a également évoqué la nécessité de remplacer certains inverseurs défaillants, et a rassuré que des travaux étaient déjà en cours pour résoudre ces problèmes.

"Toute l’équipe, y compris la direction générale de l’énergie et la direction technique de la SEEG, travaille pour régler rapidement la situation"

a ajouté le ministre de la Santé.

Heureusement, cette interruption n’a pas eu de conséquences dramatiques pour les patients, bien que la situation ait été épineuse, notamment pour les malades en réanimation.

"Fort heureusement, aucun décès n’a été lié à cette coupure, donc Dieu merci"

a conclu Adrien Mougougou, soulagé mais conscient de la gravité de la situation.

Si cette coupure n’a pas fait de victimes, elle a néanmoins mis en exergue des failles dans la gestion de l’approvisionnement en électricité des structures hospitalières, des zones sensibles où toute interruption de courant peut avoir des conséquences fatales. 

 

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