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L'ÉNERGIE ÉOLIENNE POUR ROMPRE LE MONOPOLE DE LA SEEG

L'ÉNERGIE ÉOLIENNE POUR ROMPRE LE MONOPOLE DE LA SEEG
Francis Atsassaga, désormais à la tête de Green Life Prod Belgium, a récemment lancé un appel pressant aux autorités gabonaises pour qu’elles envisagent l’utilisation de l’énergie éolienne afin de mettre fin aux délestages intempestifs qui frappent la capitale Libreville.

L'entrepreneur gabonais Francis Atsassaga, désormais à la tête de Green Life Prod Belgium, a récemment lancé un appel pressant aux autorités gabonaises pour qu’elles envisagent l’utilisation de l’énergie éolienne afin de mettre fin aux délestages intempestifs qui frappent la capitale Libreville. Selon lui, ces coupures d’électricité ont un impact particulièrement dévastateur sur les petites et moyennes entreprises ainsi que sur les foyers gabonais.





Il n’y a pas que l’énergie hydraulique issue des barrages. Cette phrase résume la position de Francis Atsassaga, qui plaide pour l’introduction de l’éolien comme alternative viable et durable pour résoudre la crise énergétique que traverse le pays.



L’entrepreneur n’hésite pas à pointer du doigt un problème structurel majeur : le monopole exercé par la SEEG (Société d'Énergie et d'Eau du Gabon), qui, selon lui, n’incite pas à l’innovation ni à la qualité des services.




"Le véritable problème avec la SEEG, c’est que la SEEG n’a pas de concurrent"




Il poursuit en expliquant qu’une entreprise sans concurrence a tendance à se reposer sur ses acquis et ne fait pas d’efforts pour améliorer ses prestations. Pour Francis Atsassaga, la SEEG, qui détient un monopole de fait, n'a aucun incitatif à se remettre en question.



Face à cette situation, Francis Atsassaga propose une solution concrète et innovante : l’introduction de l’éolien au Gabon.




"Ces machines que vous voyez derrière moi, qui permettent de transformer l'énergie cinétique du vent en énergie mécanique, s'appellent des éoliennes. Ce sont des machines qui permettent de produire aussi de l'électricité"



 




Avec deux éoliennes, Atsassaga estime que la ville de Libreville, ainsi que les villages alentours, pourraient être alimentés en électricité.




"Juste deux, les deux que vous voyez derrière moi, peuvent alimenter le grand Libreville et même tous les villages autour"




assure-t-il.





Un spécialiste des éoliennes, qu'il a rencontré sur place, confirme la faisabilité de ce projet. Bien que ce dernier ait préféré rester discret, Francis Atsassaga est convaincu que cette solution est viable au Gabon.




"C'est possible, Monsieur le Président de la République, tant que la SEEG n’a pas de concurrence, nous allons continuer à souffrir"




Il souligne l’urgence de cette alternative pour la stabilité énergétique du pays. Le principal argument de Francis Atsassaga repose sur la capacité des éoliennes à fournir une énergie fiable, même en l’absence de vents forts.




"Ces machines permettent de réguler à l’intérieur de telles sortes qu'elles puissent toujours produire de l’électricité"




précise-t-il, vantant leur efficacité dans le climat tropical gabonais.



Francis Atsassaga insiste également sur le besoin urgent de diversifier les sources d’énergie pour soutenir l’essor économique du Gabon, notamment pour les entrepreneurs locaux.




"Si je n’ai pas d’électricité, comment mon usine va fonctionner?"




demande-t-il, en évoquant son projet de plantation et d’usine de transformation du manioc. L'absence de fiabilité énergétique, souligne-t-il, constitue un frein majeur à toute activité industrielle et commerciale.



Fervent défenseur de son pays, Francis Atsassaga rappelle qu’il représente le Gabon, même à l’étranger.




"Je suis ambassadeur du Gabon ici en Europe. Je représente mon pays. Je n’ai pas besoin qu’on me mandate pour chercher des solutions, je les cherche moi-même"




Il réitère sa proposition de mettre en place des concurrents solides face à la SEEG afin de forcer cette dernière à améliorer ses services :




"La SEEG n’a pas de concurrent, c’est pourquoi la SEEG emmerde les Gabonais. Il est temps de positionner des concurrents solides en face de la SEEG"






Francis Atsassaga incite les autorités gabonaises à adopter une approche plus innovante en matière d’énergie, plaçant l’éolien comme une alternative sérieuse pour pallier les défaillances de la SEEG.



 

Par Pamphile EBO

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