Mitzic, chef-lieu du département de l’Okano dans la province du Woleu-Ntem, ce 21 février 2025, Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la transition, a pris la parole devant une foule attentive. Dans son discours, il a évoqué la situation de Kelly Ondo, emprisonné depuis la tentative de coup d’État de janvier 2019. Le chef de l’État a exprimé son soutien à l’un de ses

« frères d’armes »

Il a également  souligné les limites imposées par la loi et l’indépendance de la justice gabonaise.

Brice Clotaire Oligui Nguema a d’abord fait part de son attachement à Kelly Ondo, qu’il considère comme un proche, un

« petit frère »

 et un ancien compagnon d’armes. Il n’a pas caché son émotion. Il a affirmé qu’il aurait souhaité libérer Kelly Ondo plus tôt s’il en avait eu la possibilité.

« Mon petit frère Kelly Ondo est en prison. C’est mon frère d’arme. Quand il rentre à la GR, c’est moi qui l’accueille. Je ne saurais l’oublier en prison »

 a-t-il déclaré avec une sincérité poignante.

Cependant, le Chef de l’Etat Brice Clotaire Oligui Nguema a mis en exergue la réalité complexe de la situation. Il a rappelé que, même en tant que Président de la République, il ne dispose pas des marges de manœuvre suffisantes pour intervenir directement dans la justice.

« Les gens qui l'ont mis en prison l’ont jugé. Et notre pays a une loi. Même en tant que Président, vous avez voulu une justice indépendante et impartiale »

a souligné le numéro Un gabonais. Brice Clotaire Oligui Nguema a insisté sur le fait que, bien que son cœur soit avec Kelly Ondo, il est contraint de respecter les principes qui régissent l’État de droit.

Bien que les événements de janvier 2019 aient abouti à des condamnations sévères, notamment celle de Kelly Ondo et de ses coaccusés, Brice Clotaire Oligui Nguema a rappelé que la situation de son « petit frère » n’est pas oubliée. En effet, le 1er juillet 2021, la Cour spéciale militaire avait condamné Kelly Ondo à une peine de 15 ans de prison pour des chefs d’inculpation graves tels que le vol, l’association de malfaiteurs, la séquestration, et l’atteinte à la sûreté de l'État. En dépit de cette sentence, le Président Brice Clotaire Oligui Nguema a assuré que la voie de la rédemption pour Kelly Ondo reste ouverte, mais dans le cadre des procédures légales.

« Je cherche à le faire sortir, mais il faut passer par les lois. C’est ce qui me gêne, sinon je l’aurais déjà sorti »

a-t-il confié. Le Président de la transition a précisé que la libération éventuelle de Kelly Ondo pourrait se faire via la grâce présidentielle, un acte qu'il ne souhaite pas précipiter.

« Je vous demande de patienter. Il arrive souvent que, vers la fin de l’année, le ministre de la Justice vienne me voir pour me proposer la grâce présidentielle »

 a révélé Brice Clotaire Oligui Nguema. Il a annoncé qu’il attend ce moment précis pour inscrire le nom de Kelly Ondo dans la liste des bénéficiaires de la grâce.

Malgré son désir de rétablir son « petit frère » dans ses droits, le Président de la transition a insisté sur le fait que toute démarche doit se faire dans le respect des procédures légales.

« Il a déjà été jugé, il a été condamné. Il m’appartient, en tant que Président, de donner la grâce présidentielle. C’est dans mes prérogatives »

 a-t-il affirmé. Le Président Brice Clotaire Oligui Nguema ne veut pas faire passer ses propres émotions ou relations personnelles avant la légalité et la transparence des décisions judiciaires.

Pour Brice Clotaire Oligui Nguema, la libération de Kelly Ondo est une question de principe, mais aussi de respect des engagements pris pour garantir une justice libre et indépendante. Ainsi lorsque la grâce présidentielle sera accordée, il rétablira Kelly Ondo dans ses droits. 

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