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PATRICK ASSOUMOU EYI “CAPELLO” BANNI À VIE DE TOUTE ACTIVITÉ LIÉE AU FOOTBALL PAR LA FIFA

PATRICK ASSOUMOU EYI “CAPELLO” BANNI À VIE DE TOUTE ACTIVITÉ LIÉE AU FOOTBALL PAR LA FIFA
Une décision sans appel concernant Patrick Assoumou Eyi, alias Capello, exclut à vie de toute activité liée au football, suite à l’affaire de pédocriminalité qui a secoué le Gabon en décembre 2021.

La Chambre de jugement du comité d’éthique indépendant de la FIFA a rendu ce 4 mars 2025,  une décision sans appel concernant Patrick Assoumou Eyi, alias Capello, en l’excluant à vie de toute activité liée au football, suite à l’affaire de pédocriminalité qui a secoué le Gabon en décembre 2021. L’entraîneur, actuellement incarcéré à la prison centrale de Libreville depuis plus de trois ans, voit ainsi sa carrière brisée de façon irrévocable.


L'affaire, surnommée le Capellogate, a éclaté après la plainte de quatre footballeurs mineurs, qui ont accusé l’ex-coach gabonais d’abus sexuels sur une période de 15 ans, de 2006 à 2021. Ces révélations ont fait l’effet d’une bombe, non seulement au Gabon, mais dans le monde du sport, où les victimes se sont progressivement manifestées pour dénoncer des faits d’une gravité extrême.


Dans sa décision, la FIFA a jugé que Patrick Assoumou Eyi  “Capello” avait violé les articles 24 et 26 du code d’éthique de l’organisation, respectivement relatifs à la protection de l’intégrité physique et mentale des individus et à l’abus de fonction. Le verdict inclut une interdiction à vie d'exercer toute activité liée au football, qu'elle soit administrative, sportive ou autre, tant au niveau national qu’international. En plus de cette interdiction sévère, la FIFA a imposé à M. Eyi une amende de 1.000.000 FCFA, symbolique mais significative.


La Fédération gabonaise de football (FEGAFOOT) a été chargée de notifier officiellement cette décision à l'intéressé, alors que ce dernier purge sa peine à la prison centrale de Libreville, loin des terrains qu’il a autrefois arpentés. L’annonce a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans le monde du sport, d’autant plus que la FIFA n’avait pas encore pris de mesures aussi radicales à l’égard d’une figure aussi controversée du football international.


Cependant, l'affaire ne semble pas complètement close. Si la décision de la FIFA marque une étape importante dans la lutte contre les abus sexuels dans le sport, plusieurs questions demeurent. Pour l'auteur de l'enquête sur le Capellogate, le journaliste français Romain Molina, cette sanction représente une première victoire, mais il insiste sur la nécessité de poursuivre la quête de justice. "Trois ans après notre enquête, la FIFA vient de bannir à vie l’entraîneur gabonais Patrick Assoumou Eyi pour viols sur mineurs pendant plus d’une décennie. Une première victoire, mais la lutte continue !", a-t-il déclaré sur ses réseaux sociaux.


Romain Molina souligne aussi l’importance de la justice civile gabonaise, qui doit à présent jouer son rôle pour faire toute la lumière sur cette affaire. Il revient également sur les propos du président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), Pierre-Alain Mounguengui, qui avait qualifié à l’époque le scandale de « scandale artificiel ». Cette déclaration, selon le journaliste d’investigation Romain Molina, appelle des éclaircissements urgents.


Ainsi, bien que la FIFA ait pris une décision historique, les échos du Capellogate résonnent encore. Le système judiciaire gabonais, les autorités locales, et la Fédération gabonaise de football devront répondre aux interrogations laissées en suspens.

Par Pamphile EBO

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