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COMILOG S’EXPRIME APRÈS UNE GRÈVE DES EMPLOYÉS

COMILOG S’EXPRIME APRÈS UNE GRÈVE DES EMPLOYÉS
La Compagnie minière de l'Ogooué, l'une des entreprises gabonaises les mieux rémunératrices, se trouve à un carrefour stratégique.

Au cours d'une réunion d'urgence ce 7 mars 2025, le directoire de la Compagnie Minière de l'Ogooué (Comilog) a pris position face à la grève lancée le 6 mars par les syndicats de l'entreprise. Ces derniers revendiquent une amélioration significative de leurs conditions de travail et une meilleure reconnaissance de leurs droits. Une situation délicate, qui a contraint la direction à proposer une négociation dans l'espoir d'apaiser les tensions.


Les mots du directeur de la communication, Aunel Loumba, résonnent avec une profonde inquiétude :


"La Comilog exprime sa vive inquiétude et déplore la grève déclenchée par les six syndicats de l'entreprise"


Cette mobilisation survient alors qu'un processus de médiation est encore en cours, contrevenant ainsi aux principes du Code du travail en République gabonaise. En effet, un protocole d'accord signé le 30 décembre 2024, destiné à résoudre les divergences en deux mois, est arrivé à expiration le 27 février 2025, sans que toutes les revendications n'aient été pleinement traitées.


Aunel Loumba a également souligné les risques liés à cette grève non encadrée, notamment pour la sécurité des employés et la préservation des sites industriels et stratégiques de la compagnie.


"Cette grève présente un risque majeur pour la sécurité des employés ainsi que pour les sites industriels et stratégiques de l'activité minière"


a-t-il ajouté. Elle a précisé que le dialogue demeure la seule voie pour garantir la stabilité et la pérennité des opérations.


Safi Virginius, la Directrice des Ressources Humaines et de la Santé au Travail, a également pris la parole pour clarifier les enjeux de la situation. Selon elle, le protocole signé en décembre 2024 prévoyait un délai de traitement des revendications de deux mois, mais ce délai s'est avéré insuffisant pour aborder tous les points soulevés par les syndicats.


"Le médiateur nous a proposé de prolonger les discussions, mais les partenaires sociaux ont choisi de passer à l’action en optant pour la grève"


a-t-elle expliqué, regrettant cette décision.


La directrice a réitéré l'importance de continuer à discuter pour trouver des solutions durables et apaisées. Elle a souligné qu'il est possible de parvenir à un compromis qui convienne à toutes les parties concernées.


"Il est possible de continuer à discuter pour trouver des solutions apaisées durables pour tous"


a-t-elle ajouté, convaincue que le dialogue reste la clé pour résoudre cette crise.


La Compagnie minière de l'Ogooué, l'une des entreprises gabonaises les mieux rémunératrices, se trouve à un carrefour stratégique. Elle joue un rôle essentiel dans l'extraction et la transformation du manganèse, l'une des ressources les plus précieuses du pays. Mais, face à ce mouvement de grève, la direction se trouve contrainte de réévaluer ses efforts pour répondre aux attentes de ses employés tout en assurant la continuité de ses missions régaliennes.


En effet, bien que la Comilog figure parmi les entreprises qui rémunèrent le mieux leurs salariés au Gabon, l'entreprise devra désormais faire face à de nouveaux défis en matière de conditions de travail. Ces revendications syndicales rappellent que même les entreprises les plus solides doivent constamment ajuster leurs stratégies pour garantir la satisfaction et la motivation de leurs collaborateurs.


Alors que la grève continue de secouer l'entreprise, les discussions entre la direction et les syndicats restent essentielles pour éviter toute escalade et trouver une issue favorable. Le chemin vers la négociation semble désormais inéluctable, et la direction de la Comilog a d'ores et déjà mis les mots sur la table : apaiser les tensions et favoriser le dialogue.


 

Par Pamphile EBO

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