Le quartier du PK6, situé dans le 6ème arrondissement de Libreville, a été frappé dans la nuit du 30 au 31 mars 2025, par une tragédie qui a laissé la communauté sous le choc. Des éboulements de terre, causés par des pluies torrentielles, ont détruit plusieurs habitations, entraînant la mort d'une fillette de 8 ans et blessant gravement une autre enfant, actuellement en soins intensifs.

Cette catastrophe a également provoqué des dégâts matériels considérables et bouleversé la vie de toute une famille.

Le bilan de cette nuit tragique est lourd : une vie arrachée trop tôt, une autre suspendue entre la vie et la mort, et plusieurs membres de la famille profondément traumatisés. Plus de 10 personnes ont été directement affectées par cet incident, et l'appel à l'aide se fait de plus en plus pressant.

Charlène Nguiembet, une des victimes de cette tragédie, raconte avec une émotion palpable les instants de terreur vécus au moment de l'effondrement.

"Comme je m'étais réveillée très tôt pour me préparer, j'avais l'intention de prendre le bus pour Fougamou. J'étais assise sur le lit lorsque j'ai entendu un bruit sourd, semblable à un tremblement de terre. Le temps de dire aux autres de se réveiller, la panique a envahi la maison. J'étais dans ma chambre, mais quand j'ai voulu sortir pour chercher les enfants, c'était déjà trop tard. La terre était déjà sur eux. Nous avons essayé de déblayer la terre à la main, tout en appelant les pompiers. C'était vraiment difficile, la terre recouvrait totalement les enfants"

explique-t-elle. 

L'une des petites victimes, Chloé, a répondu aux appels, mais une autre, la fillette de 8 ans, ne donnait plus signe de vie.

"Nous avons attendu que les pompiers arrivent pour faire leur travail, mais cela a été très lent"

poursuit Charlène Nguiembet.

"Ce qui est encore plus douloureux, c'est que ces enfants étaient venus passer les vacances avec leur père, qui voulait profiter de ces moments précieux après des mois de séparation. Ils sont arrivés seulement la veille, vers midi. C'était un moment d'espoir pour la famille, mais tout a basculé si soudainement"

Le témoignage de Pongui Ibinda, un autre membre de la famille victime, est tout aussi bouleversant. L'homme décrit l'instant fatidique où le mur de deux chambres s'est effondré, ensevelissant tout sur son passage.

"La pluie a causé des dégâts importants. Le mur de deux chambres s'est effondré en un instant. Le temps de réagir, il était trop tard. Nous appelons désespérément les autorités à intervenir pour nous aider face à cette situation"

déclare-t-il, visiblement ému.

"Nous avons ce terrain depuis les années 90, et malgré les difficultés et les souffrances, il est difficile pour nous de le quitter. C'est le bien que notre père nous a laissé. Abandonner ce terrain serait une épreuve encore plus grande pour nous, déjà accablés par des problèmes de logement et financiers"

poursuit Pongui Ibinda. Ce dernier a appelé à l'aide des autorités pour trouver une solution à la crise qui frappe sa famille.

Ce drame au PK6 n'est malheureusement pas un cas isolé. Le mois de mars 2025 s'achève sous une note tragique pour plusieurs familles de Libreville. Le quartier Alenakiri, dans la commune d'Owendo a également été le théâtre d’une catastrophe similaire, où une autre victime a perdu la vie dans les inondations. 

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