tvplusafrique

Société

DERRIÈRE-LA-PRISON EN MANQUE CRIARD D'EAU POTABLE DEPUIS PLUSIEURS MOIS

DERRIÈRE-LA-PRISON EN MANQUE CRIARD D'EAU POTABLE DEPUIS PLUSIEURS MOIS
Depuis plusieurs mois, l'eau potable, ce bien essentiel à la vie, a disparu des robinets, plongeant les résidents dans une lutte quotidienne pour se procurer ce liquide vital.

Dans le premier arrondissement de la commune de Libreville, un calvaire invisible assaille les habitants du quartier Derrière-La-Prison. Depuis plusieurs mois, l'eau potable, ce bien essentiel à la vie, a disparu des robinets, plongeant les résidents dans une lutte quotidienne pour se procurer ce liquide vital. Aujourd'hui, face à cette situation qui dure, ils lancent un appel désespéré aux autorités compétentes, en espérant qu'une solution soit rapidement trouvée.


Les habitants, qui n'ont plus accès à l'eau potable dans leurs foyers, se trouvent dans une situation intenable. Certains n'hésitent plus à creuser des puits de fortune pour satisfaire leurs besoins les plus basiques. Des efforts qui traduisent un désespoir grandissant.


Gustave Abegue, un habitant du quartier, ne cache pas sa frustration :


"Le problème d'eau dure depuis longtemps, mais il n'est toujours pas résolu. Nous ne savons pas d'où vient le problème. Est-ce au niveau de la SEEG, des canalisations ? Personne ne nous le dit. Pour ma part, je creuse un puits pour essayer d'avoir un peu d'eau. J'ai ma femme, mes petits-fils, et je suis dépassé par la situation"


Les enfants, les femmes âgées, et toute la communauté sont affectés par cette pénurie. La recherche de l'eau devient une véritable quête. Glenn Otchaga, un autre résident du quartier, rumine sa colère :


"On veut de l'eau pour boire, pour nous laver, pour nourrir nos enfants. Cette situation est insupportable, nous demandons une réponse rapide et concrète de la part des autorités"


La pénurie d'eau n'est pas le seul problème auquel les habitants doivent faire face. Alors qu'ils n'ont plus aucune goutte d'eau qui coule de leurs robinets, ils continuent de recevoir des factures d'eau, toujours plus élevées, pour un service inexistant.


Rosalie Gningone, une habitante âgée du quartier, exprime son ras-le-bol :


"Cela fait depuis 2022 que l'eau n'arrive plus chez moi. Elle vient de manière irrégulière, et moi qui suis vieille, je n'ai pas le luxe de rester sale. J'ai dû faire appel à des camions-citernes qui nous apportent de l'eau, mais à 10 000 francs par livraison. Cela devient intenable. J'en appelle au président de la République, surtout pour les personnes âgées comme moi, mais aussi pour les enfants qui vont parfois à l'école sans être lavés"


Les conditions de vie dans ce quartier se dégradent. Les habitants sont contraints de se lever tôt, parfois à 3 heures ou 4 heures du matin, pour tenter de trouver de l'eau, souvent au prix de longs déplacements. Mais ce n'est pas tout : le quartier est également devenu le terrain de braquages fréquents, augmentant encore la détresse des résidents.


Wora, un autre habitant, raconte le calvaire :


"Les gens sont obligés de parcourir des kilomètres pour avoir de l'eau. Ceux qui restent dans le quartier se lèvent dès l'aube, parfois même plus tôt, pour tenter de trouver ce précieux liquide. Et cela se passe dans un climat de violence. Des braquages ont lieu à toute heure, le jour comme la nuit, dans notre quartier"


La colère monte lorsque les résidents se rendent à la SEEG, où les factures continuent de grimper, malgré l'absence totale de service. Diane BiBang, une habitante fatiguée, déclare :


"Quand on va à la SEEG, on nous présente des factures énormes, alors que nous n'avons même pas d'eau. C'est injuste. Que le président de la République, qui est en pleine campagne électorale, prenne le temps de s'occuper de notre problème. Toute la population est dépassée par cette situation"


Les habitants de Derrière-La-Prison éprouvent un sentiment d'abandon. Ces derniers ont vu défiler des politiciens qui leur ont promis une solution rapide à la pénurie d'eau, mais aucune action concrète n'a été entreprise. 

Par Pamphile EBO

Top Articles