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ROUTE BIKÉLÉ-APRÈS-CHÂTEAU : CREVASSES BÉANTES, NIDS DE POULE À FOISON, ABSENCE TOTALE D’ÉCLAIRAGE PUBLIC

ROUTE BIKÉLÉ-APRÈS-CHÂTEAU : CREVASSES BÉANTES, NIDS DE POULE À FOISON, ABSENCE TOTALE D’ÉCLAIRAGE PUBLIC
Dans le 3ᵉ arrondissement de la commune de Ntoum, à quelques encablures de la capitale gabonaise Libreville, les habitants de Bikélé après Château vivent une réalité contrastant amèrement avec l’image d’un pays en marche.

Dans le 3ᵉ arrondissement de la commune de Ntoum, à quelques encablures de la capitale gabonaise Libreville, les habitants de Bikélé-Après-Château vivent une réalité contrastant amèrement avec l’image d’un pays en marche. Ici, le mot « route » relève davantage du mythe que de la réalité tangible. Depuis des décennies, cette portion de territoire, communément appelée « ancienne route », n’a connu aucune mue, demeurant figée dans un état de délabrement avancé.


Contrairement à certaines zones de Libreville où les infrastructures routières ont bénéficié de réhabilitations notables, Bikélé-après-Château reste englué dans un marasme infrastructurel qui impacte lourdement le quotidien de ses résidents.


« Je suis née ici, je vieillis ici. Rien n’a changé, nous sommes abandonnés. Beaucoup disent que Bikélé est développé. Mais ce n'est pas vrai partout.  Ici à Bikélé après Château,nous vivons mal nous n'avons pas de route. Ce qui reste de la route est dégradée à un niveau pas possible. Nous sommes au moment de la campagne.  Est-ce que vraiment le Président entendra nos voix ? Est-ce que le CTRI pense à nous les riverains de Bikélé-Après-Château  »


déplore Pétronille Minkoue Beyeme, habitante historique du quartier. Pour elle, cette route est aujourd’hui oubliée des plans de développement.


Crevasses béantes, nids de poule à foison, absence totale d’éclairage public : le décor est digne d’un scénario post-apocalyptique. L’obscurité favorise l’insécurité, les braquages se multiplient, plongeant les familles dans une angoisse permanente.


« Les engins de chantier étaient là, puis ils ont disparu comme ils sont venus. Depuis, plus rien. L’obscurité règne et les agressions deviennent monnaie courante. Où sont partis ces engins ? On n'a pas la suite. On ne sait pas pourquoi les engins ont été enlevé. Voyez-vous, pour qu'on parte d'ici pour la ville c'est catastrophique. On ne sait pas on ne sait plus à quel sein se vouer.  Il faut dire que nous comptons beaucoup sur le CTRI parce que j'avoue que depuis qu'ils sont là il y a quand même des choses qui avancent. Tout notre secteur est dans l'obscurité et ça ne fait que favoriser l'insécurité parce que les gens se font braquer ici »


s’indigne Richard Nze Beyeme, lui aussi résidant de ce secteur sinistré.


Emmanuel Meyo, quant à lui, pointe l’isolement croissant de la zone :


« Quand il pleut, c’est la boue partout. Nos enfants vont à l’école dans des conditions déplorables. Comment construire un avenir sans route ? La route s'est arrêtée au niveau du Château. Jusque-là on ne sait pas pourquoi cette route n'est pas arrivée jusqu'ici Après-Château. Et pourtant il y a plusieurs Gabonais qui habitent après le château. Nous aimerions idire au Président de la République que notre souci est l'état très dégradé de la route. Ici nous sommes isolés»


Le sentiment d’abandon est palpable. 







Par Pamphile EBO

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