Le 11 avril 2025, le prix de l’or a atteint un nouveau sommet historique, franchissant la barre des 3 200 dollars l’once pour la première fois. Lors des échanges asiatiques matinaux, l’once s’est négociée à 3 217,95 dollars, enregistrant ainsi une hausse de plus de 6 % en une semaine. Cette flambée des cours reflète une ruée vers les valeurs refuges, stimulée par l’escalade des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine et la chute du dollar.​

La Chine a annoncé une augmentation significative de ses droits de douane sur les produits américains, allant jusqu’à 125 %. Cette mesure a intensifié la guerre commerciale entre les deux puissances économiques mondiales, provoquant une volatilité accrue sur les marchés financiers. En réponse, le dollar s’est affaibli face aux grandes devises, rendant l’or plus attractif pour les investisseurs étrangers.​

Parallèlement, les anticipations de baisse des taux directeurs par la Réserve fédérale américaine (Fed) ont renforcé la demande pour l’or. Les opérateurs de marché s’attendent désormais à une réduction des taux dès le mois de juin, avec une détente monétaire de près de 90 points de base d’ici fin 2025. Dans ce contexte, l’or, bien qu’un actif sans rendement, devient une alternative privilégiée face à la faiblesse des rendements des obligations et des dépôts bancaires.​

Les fonds négociés en bourse (ETF) adossés à l’or, tels que le SPDR Gold Shares (GLD) et l’iShares Gold Trust (IAU), ont également bénéficié de cette tendance haussière. Le GLD a enregistré une hausse de 0,01912 % pour atteindre 297,93 USD, tandis que l’IAU a augmenté de 0,01906 %, se négociant à 60,96 USD. Ces performances reflètent l’intérêt croissant des investisseurs pour l’or en tant que valeur refuge.​

Les analystes s’accordent sur le potentiel haussier de l’or à court terme, tout en soulignant que certains facteurs pourraient freiner cette dynamique. Un apaisement des tensions géopolitiques, une reprise du dialogue commercial entre les États-Unis et la Chine, ou une amélioration notable de la situation macroéconomique aux États-Unis pourraient modérer la flambée des cours.​

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