La route qui mène à la mairie du quartier Awoungou, dans le 1er arrondissement de la commune d’Owendo, n’est aujourd’hui plus que l’ombre d’elle-même. Jadis artère stratégique pour les résidents, cette bretelle est aujourd’hui rongée par les nids-de-poule béants, marquée par des fissures profondes et affaiblie par des années de négligence et d’absence totale d’entretien.

« Même la route qui mène à la mairie principale... regardez l’état ! Depuis 2019, elle est comme ça. Il n’y a pas de changement, c’est toujours les mêmes histoires que nous vivons au quotidien »

s’indigne un riverain, visiblement exaspéré par la situation.

Et pour cause : à chaque pluie, la chaussée se transforme en véritable parcours du combattant, ralentissant les déplacements, abîmant les véhicules et augmentant les risques d’accidents. Dans un quartier qui abrite des services administratifs, des écoles et un marché fréquenté, cette situation frôle l’absurde.

Du côté des autorités locales, le constat est tout aussi amer. Olivier Sanbayi, délégué spécial du 1er arrondissement d’Owendo, reconnaît l’ampleur du problème.

« La bretelle qui part du marché à notre mairie... ce sont de véritables petits lacs qui se sont formés »

 explique-t-il

« Je suis là depuis un an, et nous n’avons pas encore eu le budget pour la réfection de cette route. J’ai fait la demande au niveau de la délégation spéciale centrale, mais je crois qu’elle n’a pas été programmée »

Faute de moyens, l’équipe municipale envisage des solutions de fortune.

« Nous pensons faire appel à des entreprises pour nous fournir des matériaux perdus. Mais ce ne seront que des travaux provisoires. Ce qu’il faut, c’est du bitume. Sinon, au moins une bonne couche de latérite ou du béton sur ce petit tronçon »

Au-delà du simple enjeu d’infrastructure, la dégradation de cette route symbolise une réalité plus large : celle d’un quartier en mal d’attention, où les besoins de base – mobilité, sécurité, cadre de vie – peinent à trouver écho dans les politiques publiques.

Pour les habitants d’Awoungou, la réhabilitation de cette bretelle n’est pas un luxe, c’est une urgence. Elle est le socle d’un retour à une vie digne.

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