En direct depuis Nantes, en France, le 8 mai 2025, le Dr Jheff Nsogo Mouissi, docteur en histoire des relations internationales, a vivement critiqué le découpage électoral en vigueur au Gabon, le qualifiant d’« inégalitaire » et d’« injuste ». Interrogé par Direct Info de TV+Afrique, l’universitaire est revenu sur les déséquilibres majeurs dans la répartition des sièges à l’Assemblée nationale.

Selon lui, la polémique actuelle autour de la réforme électorale est pleinement justifiée. Il a rappelé que le découpage actuel, toujours en vigueur, avait été adopté lors du Conseil des ministres du 26 janvier 2018. Or, ce dernier ne respecterait pas les deux principes fondamentaux qui doivent guider tout découpage électoral : les critères démographique et géographique.

Dr Jheff Nsogo Mouissi, a cité des chiffres révélateurs. La province de l’Estuaire, la plus peuplée du pays avec plus de 800 000 habitants, ne dispose que de 26 députés. À titre de comparaison, le Haut-Ogooué, qui ne compte que 250 000 habitants, en a 23. Un écart jugé inadmissible par l’historien, qui y voit une forme de distorsion démocratique.

D’autres provinces sont également concernées par ce déséquilibre : la Ngounié (18 députés), le Moyen-Ogooué (10), ou encore l’Ogooué Ivindo et l’Ogooué Lolo (12 chacun), avec des populations bien moindres.

Pour le chercheur, cette incohérence trahit un découpage qui ne tient pas compte des réalités démographiques actuelles du pays. le Dr Jheff Nsogo Mouissi plaide pour une révision du mode de répartition des sièges afin de garantir une meilleure représentativité des citoyens gabonais à l’Assemblée nationale.

 

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