Invité sur le plateau de Direct Info de TV+Afrique ce 8 mai 2025, l’expert en environnement et en développement durable Richelieu Zue Obame s’est exprimé sur les disparités constatées entre les provinces gabonaises dans le cadre du redécoupage électoral en cours. Réagissant à une question sur les raisons du déséquilibre entre provinces, certaines étant « beaucoup plus nanties » que d'autres, l’expert a appelé à une approche profondément tournée vers l’humain et le développement durable.

Selon lui, la mise en place d’une commission de redécoupage électoral doit dépasser les simples considérations géographiques ou démographiques. Il insiste sur la nécessité de penser ce découpage avant tout comme un outil de développement, ayant pour finalité « le bonheur, le mieux-être et le déploiement » de chaque citoyen gabonais. À ses yeux, tous les mécanismes institutionnels qui en découlent, que ce soit la délimitation des circonscriptions, la répartition des sièges au Parlement, ou encore les lois à voter, doivent viser un seul objectif : la projection du Gabonais vers un avenir meilleur.

L’expert a notamment souligné le taux de pauvreté alarmant, estimé à 40 % au Gabon, comme un signal fort.

« Ces statistiques nous interpellent, elles parlent, elles crient, elles hurlent »

a-t-il déclaré. Il a souligné l’urgence d’un découpage électoral capable d'accompagner une politique de développement équitable entre les territoires.

Pour Richelieu Zue Obame, la clé de voûte d’un redécoupage réussi réside dans une vision spatiale du développement. Une vision qui tient compte des potentialités économiques et humaines de chaque région. Il s’agit, selon lui, de repenser l’aménagement du territoire en fonction de ce que chaque espace peut apporter à la dynamique nationale. À terme, cette approche permettrait d’avoir des parlementaires, à l’Assemblée nationale comme au Sénat, qui soient en mesure de légiférer efficacement pour faire avancer cette vision inclusive du développement.

« Le véritable enjeu du redécoupage électoral, ce n’est pas seulement le tracé des limites, mais la capacité de ce processus à servir une idée claire de ce que nous voulons faire du Gabon »

a-t-il conclu.

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