À l’heure où les flux d’aides internationales s’amenuisent et où les défis économiques s’accentuent, une évidence s’impose : la diaspora congolaise, si elle est organisée et appuyée, peut se révéler être une formidable force de création de richesse, bien au-delà des contributions ponctuelles que lui confère souvent un rôle purement politique. C’est dans cette dynamique que le Fonds d’Impulsion, de Garantie et d’Accompagnement (FIGA) a lancé, ce samedi 10 mai 2025 à Paris. Un ambitieux programme à destination des Congolais de l’étranger. Le Programme FIGA Diaspora se veut un outil stratégique pour retisser les liens distendus entre institutions nationales et forces vives de l’expatriation, au service d’un objectif commun : bâtir un Congo plus prospère, plus inclusif.

 

Une ambition claire, un signal fort

Dans les salons feutrés de l’Ambassade du Congo à Paris, la délégation du FIGA, conduite par son directeur général adjoint Brice Makaya Kokolo, n’est pas venue les mains vides. Elle est venue avec un message porteur d’espoir et de détermination, celui du Président de la République Denis Sassou-N’Guesso, qui entend faire de chaque Congolais, où qu’il soit, un acteur du développement national.

« Le FIGA, ce n’est pas seulement pour les Congolais qui vivent sur le territoire national. C’est pour tous les enfants du Congo, partout où ils se trouvent »

a déclaré Brice Makaya Kokolo.

Un virage assumé donc, loin des clichés qui cantonnent la diaspora à une caisse de résonance politique. Ici, c’est d’entrepreneuriat, de transfert de compétences et d’investissement qu’il est question. Et pour cela, le FIGA dispose d’un capital de 25 milliards de FCFA, capable de générer jusqu’à 50 millions de FCFA par projet grâce à un effet de levier maîtrisé.

 

Un programme salué par la diaspora

L’initiative a trouvé un écho favorable parmi les Congolais de France. Entrepreneurs, artistes, juristes, intellectuels... Tous saluent cette main tendue comme une reconnaissance attendue de longue date.

« La diaspora a toujours été l’épine dorsale du pays. Ce programme vient légitimer nos efforts et nos ambitions »

a souligné M. Mounzeo, entrepreneur basé à Paris.

Même enthousiasme du côté de Tiras, artiste-peintre :

« Le FIGA repose sur trois piliers essentiels – l’Impulsion, la Garantie, l’Accompagnement – et ouvre une brèche historique pour une nouvelle génération d’entrepreneurs congolais»

Et pour Anatole Elenga, avocat, ce programme est une opportunité qu'il faut saisir au plus vite :

« C’est une chance pour récupérer une économie locale souvent contrôlée par des acteurs extérieurs, et limiter la fuite des capitaux »

 

Une vision structurée, un cadre incitatif

Le Programme FIGA Diaspora ne se limite pas à des annonces de principe. Il s'articule autour d’un cadre clair et de mécanismes concrets :

• 
  

  Promotion des opportunités d’investissement dans des secteurs clés : agriculture, industrie, infrastructures, services.
  
  

  
  


• 
  

  Création d’un guichet unique pour simplifier les démarches.
  
  

  
  


• 
  

  Accès facilité au financement, y compris via des prêts adaptés.
  
  

  
  


• 
  

  Partenariats dans l’immobilier pour sécuriser les investissements fonciers.
  
  

  
  


• 
  

  Campagnes de communication, forums économiques et réseautage, pour dynamiser l’écosystème entrepreneurial.
  
  

  
  


• 
  

  Transfert de compétences entre diaspora et acteurs locaux.
  
  

  
  

 

Conditions d’éligibilité

Ce programme s’adresse à tout Congolais vivant à l’étranger, âgé d’au moins 18 ans, et légalement résident dans son pays d’accueil. L'engagement à formaliser son entreprise au Congo et à suivre un accompagnement professionnel est également requis.

 

Une nouvelle dynamique de co-construction

Le lancement du Programme FIGA Diaspora est  une aubaine. Il n'est plus question de considérer la diaspora comme une simple variable d’ajustement politique, mais comme un levier du développement national.

La mobilisation des compétences et des ressources de la diaspora congolaise pourrait bien constituer l’un des piliers du renouveau congolais.

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