DÉMONS INTÉRIEURS

Dans le quartier de La Marée, à Lambaréné, Brice Evomo, un Gabonais d'une quarantaine d'années, sans emploi et visiblement en proie à des démons intérieurs, a tenté de mettre fin à ses jours de manière tragique dans la maison de sa mère biologique.
Les événements qui ont conduit à ce drame ont commencé quelques jours plus tôt, lors d’une visite chez sa mère, Yvonne Rabibinongo. Brice, tourmenté, lui aurait confié entendre des voix, un propos qui a immédiatement alerté la mère, fervente croyante. Avec l’espoir d’apporter un apaisement à son fils, elle l’a encouragé à consulter un pasteur pour prier. Cependant, malgré les invocations et les impositions de mains, rien n’y fit : Brice Evomo s’enfonçait lentement dans une spirale d’angoisse et de détresse rapporte L'Union.
Le lendemain, la tension atteint son paroxysme. De retour chez sa mère, les échanges deviennent houleux. Accusant sa génitrice d’avoir ruiné sa vie par l’intermédiaire d’une prétendue marmite mystique, Brice Evomo laisse éclater sa colère, proférant des menaces de mort qui forcent Yvonne Rabibinongo à quitter les lieux en hâte, craignant pour sa sécurité. C'est dans ce climat tendu que la situation bascule tragiquement.
Peu après le départ de sa mère, Brice Evomo déclenche un incendie dans la maison. Bien que les flammes ravagent la demeure, il s’y enferme, semble-t-il dans une quête tragique mettant fin à sa souffrance. Ce sont les voisins, témoins de la scène, qui, animés par un courage exemplaire, s’engagent dans la lutte contre les flammes, parvenant à extraire Brice de l’enfer. Grièvement blessé, il est promptement transporté aux soins intensifs, où il reçoit l’attention médicale nécessaire.
La nouvelle du drame a secoué le quartier. Les riverains, partagés entre incompréhension et rumeurs, tentent d'apporter leur propre lecture de cette tragédie. La mère, lors de son audition par les autorités, a expliqué que son fils croyait qu’elle se trouvait dans la maison au moment de l’incendie. De son côté, Brice Evomo, que l’on décrit comme suicidaire, nie cette version des faits. Il affirme que son acte visait uniquement à mettre un terme à sa propre vie. L’enquête se poursuit.