UN AVENIR AMBITIEUX

À quelques jours de la rentrée académique, l’École nationale d’administration (ENA) s’attelle aux préparatifs avec une détermination nouvelle. Fondée en 1962, l’institution, fleuron de l’enseignement supérieur en matière de formation administrative, entame enfin le toilettage en profondeur de ses textes organiques, longtemps attendus pour dépoussiérer les statuts devenus obsolètes.
Sous l’impulsion de la directrice générale, Dr Adelle Sabine Ilama Mombo Nguimbi, et avec la bénédiction de la plus haute autorité de l’État, l’ENA amorce une transformation en phase avec la vision présidentielle : moderniser l’administration publique et poser les bases d’une bonne gouvernance. Pendant un mois, une matière grise composée de commissaires et d’experts a mené un débat de première urgence, donnant naissance à une série de recommandations structurantes.
Parmi les mesures phares, la suppression du secrétariat général, remplacé par une Direction des affaires financières (DAF), a été proposée.
« Nous avons mis en place une structure qui définit clairement les missions et les lignes directrices de cette nouvelle entité »
a déclaré Lazard Mbadinga, président de la sous-commission DAF. L’objectif étant d’instaurer une orthodoxie financière rigoureuse dans la gestion quotidienne de l’établissement.
De son côté, Kyta Komangoye Barrot, vice-présidente de la commission statut, a salué un travail qui remet l’ENA au goût du jour, dans le respect des exigences légales en vigueur depuis 2005. Un cadre juridique, un règlement intérieur et un statut clair sont désormais prêts, bien que leur validation reste conditionnée à la tenue imminente d’un conseil d’administration.
L’ENA, qui a longtemps avancé sans cadre statutaire, fourbit désormais ses armes pour une montée en puissance significative. Avec ces réformes, elle a carte blanche pour devenir une pièce maîtresse de la réforme de l’État. La direction veille au grain pour que l’institution entre dans l’ère moderne.