LES AUTO-ÉCOLES MONTENT AU CRÉNEAU

C’est une affaire qui défraie la chronique depuis une semaine. Un article publié le 20 juin 2025 a jeté un pavé dans la mare en accusant le Centre national du permis de conduire (CNEPC) et la Direction générale des Transports d’être impliqués dans un vaste trafic de documents administratifs, notamment des permis de conduire délivrés de manière frauduleuse. Une pomme de discorde qui a fait réagir, ce vendredi 27 juin 2025 à Libreville, les promoteurs d’auto-écoles, réunis en collectif.
Les responsables du secteur sont montés au créneau lors d’un point de presse. Leur objectif était de laver l’honneur de leur profession et dénoncer ce qu’ils qualifient d’accusations gratuites.
"Nous ne pouvons pas accepter que certains, se faisant passer pour nous, viennent ternir l’image de notre travail et de nos institutions partenaires"
a déclaré Eléonore Emma Bonazebi, vice-présidente du collectif.
En colère, les membres du collectif dénoncent un amalgame dangereux entre les rares individus indélicats et l’ensemble du corps des formateurs. Ils rappellent que leur mission première est la formation rigoureuse des conducteurs, dans le respect des normes et de l’éthique.
"Nous formons jour et nuit. Une fois au volant, chacun développe son comportement, mais nous faisons notre part"
a insisté Eléonore Emma Bonazebi, visiblement touchée par cette pilule amère à avaler.
S’ils reconnaissent que des dysfonctionnements peuvent exister dans le système, les promoteurs d’auto-écoles refusent d’en être tenus responsables. Pour eux, il s’agit là d’un chantier collectif où tous les acteurs doivent accorder leurs violons. Ils se disent prêts à collaborer avec les autorités pour identifier ceux qui sont en délicatesse avec la loi.
Le collectif appelle également à plus de rigueur et de transparence dans la délivrance des permis, un domaine souvent vu comme la pierre d’achoppement de la sécurité routière au Gabon. L’affaire continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. En attendant, les auto-écoles veulent rappeler qu’elles restent des piliers de la formation citoyenne et appellent à ne pas jeter le discrédit sur tout un corps professionnel à cause de quelques brebis galeuses.