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AFFICHE SES AMBITIONS

AFFICHE SES AMBITIONS
Le ministre des Eaux et Forêts chargé du Conflit Homme-Faune, Maurice Ntossui Allogo, représente le Gabon à la conférence RACEWOOD 2025, qui se tient les 1er et 2 juillet à Pointe-Noire.

Le ministre des Eaux et Forêts chargé du Conflit Homme-Faune, Maurice Ntossui Allogo, représente le Gabon à la conférence RACEWOOD 2025, qui se tient les 1er et 2 juillet à Pointe-Noire, au Congo-Brazzaville. Ce rendez-vous d'envergure réunit un parterre d’acteurs majeurs de la filière bois du Bassin du Congo, autour des enjeux de transformation du bois tropical.


La participation du Gabon traduit une volonté manifeste : mettre les bouchées doubles pour valoriser ses ressources forestières de manière durable. Précurseur en la matière, le pays avait interdit dès 2010 l’exportation de grumes, un pari audacieux pour sortir de l’ornière d’une économie forestière basée sur l’export brut. Cette politique vise à stimuler une transformation locale génératrice d’emplois et de valeur ajoutée.


Conjuguant ses efforts avec ceux du Congo, qui a emboîté le pas en 2023, le Gabon espère que d’autres pays de la CEMAC seront bientôt sur la même longueur d’onde. Une dynamique régionale se dessine, portée par une ambition commune : saisir l’opportunité d’une industrie forestière moderne, résiliente et durable.


À RACEWOOD 2025, les débats portent sur des sujets cruciaux : avenir des concessions forestières, impacts du nouveau règlement européen sur la déforestation (EUDR), contraintes liées à la CITES, mais aussi diversification via la promotion d’essences moins connues. Il s’agit également de renforcer la gouvernance forestière et d’élargir les marchés d’exportation.


“La participation du Gabon à RACEWOOD 2025 est de bonne augure. Elle montre notre volonté de concilier développement économique et protection des forêts. L’interdiction des grumes depuis 2010 reste un acte fort. Toutefois, il faut veiller à ce que la transformation locale ne sacrifie pas la biodiversité. La transparence, le respect des communautés locales et la gouvernance forestière doivent rester au cœur de cette dynamique régionale”


souligne une souce proche du ministère des Eaux et forêts. 


Le Gabon, qui aspire à rester un leader régional, entend tirer profit de cette tribune pour renforcer ses partenariats internationaux, accéder à des financements stratégiques et partager ses bonnes pratiques. 

Par Pamphile EBO

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