Claudine Aïcha Tsoumbou, victime de la crise post-électorale de 2016, plus connue sous le pseudo de l’infirmière du QG, menait une protestation individuelle non violente, le 3 juillet, devant le bâtiment de la Cour constitutionnelle, contre le procès ouvert, 24h plus tôt, en faveur d’Ali Bongo et sa famille devant les tribunaux français, lorsqu’elle a été arrêtée par des agents de la Direction générale des services spéciaux (DGSS). 

Bouche muselée avec du sparadrap,  vêtue d’un jean et d’un tee-shirt à l’effigie de l’association Réconciliation sur lequel on pouvait lire des messages pour réclamer protection et justice auprès des Institutons gabonaises, dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, quelques minutes plus tôt, la militante des droits de l’homme a  exprimé ses revendications.

« Je suis Gabonaise, Ali Bongo était président de la République gabonaise, alors, je viens avec ma bouche baillonnée, réclamer justice auprès de mes institutions. Ali Bongo nous a tués, Ali Bongo a assassiné des Gabonais », a-t-elle lancé, avant de poursuivre. « Nous réclamons simplement justice. Toutes les personnes qui sont mortes en 2016 ne doivent pas rester en silence.(…) La France est un pays des droits de l’homme , le Gabon est un état de droit, Ali Bongo a tué les Gabonais, il doit répondre des actes qu’il a posés au Gabon et non pas aller en France pour chercher la protection », s’est-elle indignée.

Exilée, au lendemain de la crise post-électorale de 2016, la présidente de l’association Réconciliation est rentrée au Gabon durant la transition pour réclamer une commission vérité et réconciliation pour rendre justice aux victimes du QG de Jean Ping. Une revendication restée lettre morte, à ce jour. 

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