Le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a présidé le 3 juillet 2025 une séance de travail au palais du bord de mer, entouré de ses plus proches collaborateurs. L’objectif de cette réunion était d’examiner des projets structurants destinés à stimuler l'entrepreneuriat et à créer des emplois durables sur l’ensemble du territoire. Parmi les projets présentés, deux ont particulièrement retenu l’attention : la construction de fermes avicoles dans le cadre de l’interdiction progressive des importations de poulet, et le lancement du programme Gab Pêche, destiné à revitaliser le secteur de la pêche artisanale. 

Déjà annoncée par le Chef de l'État lors de l’inauguration du marché d’Akanda, l’interdiction de l'importation de viande de poulet entrera officiellement en vigueur en janvier 2027. Cette décision, adoptée en Conseil des ministres le 8 mai 2025, vise à promouvoir la production locale et renforcer la souveraineté alimentaire du pays.

Dans cette optique, l’État prévoit la construction de plusieurs fermes avicoles modernes réparties sur l’ensemble du territoire.

"Aujourd’hui nous sommes dans la concrétisation de ce projet, nous allons le faire, le président a donné instruction"

a déclaré Nicolas Nguema, conseiller spécial chef de département Entrepreneuriat, Emploi et Travail.

Selon lui, les préparatifs sont déjà bien avancés :

"Les sites sont déjà localisés, il y a six sites très exactement, ces fermes vont être mises en construction dès cet été. La saison sèche qui commence est un moment propice justement pour commencer le terrassement qui recevra ces fermes intégrées de très haute qualité"

Pour accélérer les travaux, l’armée sera mobilisée.

"Le génie militaire nous accompagnera dans les travaux d'aménagement de ces parcelles de terrain. Nous parlons de très grandes parcelles de terrain, nous parlons de près de 500 hectares à 1000 hectares, voire 2000 hectares"

a précisé Nicolas Nguema.

"Cette initiative représente un grand pas vers l’autosuffisance alimentaire. La construction de fermes modernes et l'interdiction progressive des importations de poulet renforceront la production locale. Toutefois, le succès du projet dépendra de la disponibilité des intrants, notamment la provende, et d’un accompagnement technique soutenu. Cette vision ouvre des perspectives concrètes pour la professionnalisation du secteur, l’autonomisation des jeunes et la création d’une véritable industrie avicole nationale"

souligne un ingénieur agronome. 

Mais la construction des fermes n’est qu’un volet du projet. L’enjeu est aussi de garantir une production locale de provende – l’aliment pour les poulets, composé de maïs et de soja. "Nous avons un besoin annuel pour ce projet de 200 000 tonnes qui représente 24 000 hectares, c'est énorme"

a-t-il insisté. Il voit en cela une opportunité pour les jeunes :

"Possibilité de création d'auto-entrepreneurs, de fermiers que nous devons accompagner pour la fabrication de cet aliment, voici les directives que le Chef de l'État nous a données"

 

 

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