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Justice

“C'EST DU N'IMPORTE QUOI”

“C'EST DU N'IMPORTE QUOI”
le colonel Ismaël Télésphore Ngoussi, est sorti de son silence ce vendredi 4 juillet 2025, répondant point par point aux accusations de mauvais traitements formulées récemment par l'ex-première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba.

Le directeur général de la prison centrale de Libreville, le colonel Ismaël Télésphore Ngoussi, est sorti de son silence ce vendredi 4 juillet 2025, répondant point par point aux accusations de mauvais traitements formulées récemment par l'ex-première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba. Dans un communiqué largement diffusé, cette dernière dénonçait les conditions de détention qu’elle et son fils, Noureddin Bongo Valentin, auraient subies depuis leur incarcération, dans le cadre de l’affaire politico-judiciaire en cours. Des propos que le colonel Ngoussi qualifie sans détour de "mensongers" et "infondés".


« Madame Sylvia, on l’a très bien gardée. Moi, personnellement, elle m’a remercié en partant : Monsieur le colonel, merci beaucoup, que Dieu vous protège, m’a-t-elle dit »


a affirmé le colonel lors d’un point de presse relayé par Gabon24.


Une déclaration à laquelle il ajoute un trait d’humour teinté de gravité :


« Elle est musulmane. J’ai dit alhamdoulilah. Mais dire que madame Sylvia a eu des tortures, a eu ceci, cela, c’est du n’importe quoi »


 


Réaction ferme à la polémique


Visiblement agacé par ce qu’il considère comme une tentative de manipulation de l’opinion publique, le directeur de la prison centrale a rappelé les règles en vigueur au sein de l’établissement, et les mesures prises en cas d’écarts.


« Vous avez vu concernant Noureddin, pour que je n’oublie pas… Quand ils se sont amusés à prendre le téléphone, à remettre à Noureddin moyennant une somme d’argent, qu’est-ce qu’on a fait ? Il y a trois agents qui ont été radiés par le haut commandement »


a-t-il assuré.


Depuis cet incident, l’usage du téléphone est strictement prohibé au sein de la prison, a-t-il insisté.


 


Visites consulaires régulières


Quant à la situation de l’ex-première dame, le colonel Ngoussi rappelle qu’elle bénéficiait de visites régulières et d’un suivi attentif.


« Madame Sylvia avait une visite consulaire, notamment madame Degrada, qui est la consule générale de France au Gabon. Elle venait chaque deux semaines. Et cette dame sortait d’ici avec la tête haute en disant : Monsieur le directeur, merci beaucoup d’avoir gardé madame Sylvia »


Le colonel Ismaël Télésphore affirme n’avoir jamais été informé, ni par la consule ni par Sylvia elle-même, d’un quelconque mauvais traitement :


« On n’a pas vu une seule fois où madame Sylvia a dit à cette dernière : voilà, je suis maltraitée. Il n’y a pas ça ici. Ça n’existe pas »


 


Un encadrement médical et judiciaire revendiqué


Le directeur de la prison revient également sur la situation médicale de Sylvia Bongo, aujourd’hui en liberté provisoire pour raisons de santé.


« La seule fois où j’ai traité madame Sylvia, c’est pour aller au tribunal, pour la notification, pour quand le juge a besoin d’elle ou de son fils »


Il admet cependant que les conditions médicales à la prison n’étaient pas adéquates pour suivre son état de santé :


« Quand on a vu qu’on ne pouvait plus gérer la situation, on a été obligé de l’amener à l’hôpital militaire pour qu’elle suive les soins. On est quand même humains, on ne va pas laisser quelqu’un mourir »


C’est sur recommandation du procureur général et du procureur de la République que la décision de mise en liberté provisoire a été prise, souligne-t-il :


« Elle va revenir parce qu’elle bénéficie d’une liberté provisoire à cause de son état de santé et celui de son enfant. Donc ils y reviendront dans nos locaux. Ils ne sont pas encore sortis »


 


« Il n’y a pas de prison à la présidence »


Enfin, dans un ton tranchant, le colonel Ismaël Télésphore Ngoussi s’est insurgé contre certaines rumeurs persistantes :


« Il y a une prison à la présidence ? La présidence, il n’y a pas de prison là-bas. La prison, c’est ici. Et celui qui est prêt à répondre, c’est le colonel Ismaël Télésphore Ngoussi qui vous parle en face »


Par ces propos, l’officier semble vouloir mettre un terme aux spéculations autour de traitements différenciés ou de lieux de détention alternatifs pour des figures publiques.


 


 


 

Par Pamphile EBO

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