AFFAIRE BR-SARL
Emmanuel Mve Mba a, tout d’abord rappelé que l’audience du 10 juillet 2025, à la Cour de justice de CEMAC fait suite au recours introduit, contre la décision de la cour de justice de la CEMAC face à la requête introduite en 2022, aux fins d’obtenir la condamnation de la COBAC au payement de sommes et de dommages et intérêts.
Cette fois-ci, le recours du CAPPE a été jugé recevable en révison et l’audience finale prévue le 10 novembre 2025. L’Etat gabonais pourrait, à cet effet, être forcé d’intervenir en tant que partie dans la procédure afin que la responsabilité des fautifs soit située et partagée.
Une intervention qui devrait donner une nouvelle dimension à l’affaire du fait qu’elle va permettre d’élargir le champ des responsabilités potentielles au-delà de la COBAC et d’ouvrir le débat autour des cadres règlementaires nationaux et de leur application, ainsi que du rôle de diverses institutions gabonaises.
Par ailleurs, l’aboutissement de la procédure pourrait engager l’Etat gabonais, la COBAC, le Comité national éconoqiue et financier et les banques commerciales UBA Gabon, Ecobank Gabon SA, Orabank Gabon SA à débourser la somme de 49.000.000.000 Fcfa à titre de dommages et intérêts pour blanchiment de capitaux, financement de terrotisme, recel et complicité de détournement.
« C’est pourquoi , la cour a instruit le CAPPE à procéder immédiatement et sans délai à un dernier enrôlement qui consisterait à prendre en compte, l’ensemble des épargnants gabonais du centre, de l’Est, de l’Ouest, du nord et du sud du Gabon et ce, du 23 juillet 2025 au 30 novembre 2025 », a déclaré Emmanuel Mve Mba.
Pour rappel, le scandale BR-Sarl, impliquant plus de 18 000 épargnants a éclaté en 2015, lorsque ses agences sur l’ensemble du territoire national avaient été fermées au motif que la microfinance faisait face à des dysfonctionnements et rencontrait des difficultés avec ses partenaires financiers.