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QUELLE PLACE POUR LE MARCHÉ DU LIVRE AU GABON ?

QUELLE PLACE POUR LE MARCHÉ DU LIVRE AU GABON ?
Malgré le fait que les parents et étudiants se rendent chaque rentrée scolaire chez les commerçants pour se procurer des ouvrages, le marché du livre gabonais ne se porte pas très bien au Gabon.

Toujours peu présent dans les programmes scolaires, le livre gabonais souffre d’une certaine méconnaissance du public, les dirigeants donnant l’impression de ne pas lui accorder la place qui devrait lui revenir. Malgré le fait que chaque rentrée scolaire, les parents d'élèves ainsi que les étudiants accourent chez les marchands des livres afin de se procurer les ouvrages au programme, le marché du livre ne fonctionne pas très bien au Gabon.

Aborder la question de l’introduction du livre gabonais dans le système éducatif national, c’est aussi, et avant tout, se poser la question de savoir s’il existe des livres gabonais écrits par des auteurs Gabonais, qui correspondent aux besoins d’apprentissage des jeunes ?

 

L’accès aux livres gabonais ?

Au Gabon, un élève ou un étudiant  parlerait  bien mieux des auteurs français, sénégalais, maliens, guinéens que de ceux de son propre pays, car les livres gabonais coûtent cher surtout par rapport aux maisons d’édition, les œuvres sont à des prix élevés. Paradoxalement, les livres venus d’ailleurs sont plus accessibles au Gabon

À l’intérieur du pays, c’est plus compliqué.

 

 Une cherté justifiée

Auteurs et Éditeurs ont justifié la cherté du livre gabonais par le fait que la conception est de plus en plus coûteuse. L'augmentation du prix du papier et de l'ancre en sont les preuves parfaites. Pour éviter la faillite, certaines maisons d'Édition comme la maison Ntsame  mise sur les manuscrits de roman ou d'essais qu'elle reçoit tout en espérant que les politiques publiques promeuvent de plus en plus la lecture. Les auteurs appellent tout de même au soutien de l’État en termes d’une vraie politique promotion de la filière dans son ensemble : accompagnement des écrivains, aide à la production, promotion des maisons d’édition, des librairies et des bibliothèques, des salons et foires du livre.

Cela permettra de baisser le prix du livre.

 

Le marché du livre préserve les entreprises locales

Dans certains pays comme le Ghana, le marché du livre scolaire et secondaire, dans toutes les écoles publiques, est réservé aux éditeurs locaux. Malgré la loi qui protège pourtant les éditeurs gabonais en prévoyant une distribution clair du marché, l’État ne semble pas préoccuper par la survie de ces entreprises locales qui peuvent pourtant influencer la courbe du chômage. La plupart des maisons d’édition emploient des nationaux. Dans le pays, plusieurs entreprises détiennent l’exclusivité sur certains marchés, au grand mépris de la loi et des autres entreprises qui pourraient générer une concurrence positive.

Face à tout cela ne serait -il pas important de remettre en place les bibliothèques ?

Par MILEBOU IBINGA Marie Charlotte Nice

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