Pour réduire l'inflation, le Zimbabwe a décidé de se lancer dans la vente de pièces d'or.

Mises en place depuis le lundi 25 juillet, ces pièces Baptisées Mosi-oa-Tunya, du nom en langue locale des célèbres chutes Victoria, proviennent de l’or extrait des mines locales et ont pour objectif d'aider l’État à contrer la demande du dollars américains.

Ceci, dans un contexte où le taux d’inflation a atteint 191 % à la fin du deuxième trimestre de cette année.

“Nous leur donnons un produit alternatif dans lequel ils peuvent investir [au lieu qu’ils] aillent sur le marché parallèle pour chercher une valeur de réserve en dollar américain”

 

Caractéristiques des pièces 

Les pièces qui pèsent chacune une once troy a une pureté de 22 carats,et quelque 31 grammes possèdent un numéro de série et sera convertible en espèces, en dollars zimbabwéens ou dollars américains. Tout comme, elles  pourront être utiliser comme garantie pour des prêts ou comme facilité de crédit, a récemment souligné la Banque centrale.

Quant  à son prix  il sera déterminé  sur le cours international du marché de l'or.

Pour un Economiste, ce nouveau système  est la bienvenue

“Beaucoup de gens n'ont pas d'argent pour le pain, et encore moins pour l'épargne", soutient l'économiste. "L'espoir est qu'indirectement, cela profitera à l'homme ordinaire en modérant les prix”.

Si la réduction de l’inflation est l’objectif de la Banque centrale à travers cette opération, plusieurs économistes  contestent sa pertinence et son efficacité.

Parmi lesquels, Prosper Chitambara.

“La pièce ne va pas avoir un effet significatif en termes de stabilisation macroéconomique », car les Zimbabwéens sont trop pauvres pour l’acquérir”.

Ou encore l’économiste Gift Mugano,qui estime qu'il s’agit là d’un retour au 19^ème siècle, « lorsque les gens échangeaient avec de l’or », or aujourd'hui plus qu'hier, les Zimbabwéens sont trop pauvres pour l’acquérir.

 

Utilisation des pièces à l'International

Au niveau international, les pièces d'or sont utilisées dans des pays comme la Chine, l'Afrique du Sud et l'Australie pour se couvrir contre l'inflation et présentées comme une opportunité d'investissement, bien qu'elles ne soient pas aussi largement utilisées comme monnaie que ne l'envisage  aujourd'hui la banque centrale du Zimbabwe.

Le gouvernement de Morgan Tsvangirai n'en est pas à son coup d'essai Rappelons qu'en mai dernier pour pallier au problème de l'inflation, le gouvernement avait temporairement interdit tous les prêts bancaires et introduit un taux de change interbancaire dans le but d’endiguer la baisse du dollar zimbabwéen, qui s’est affaibli à plus de 400 pour un billet vert sur le marché noir.

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