João Lourenço, Président de l'Angola a été désigné par l’Union africaine médiateur de la crise entre Kigali et Kinshasa.

C'est dans ce vocable que les Ministres des Affaires étrangères Christophe Lutundula (RDC) et Vincent Biruta (Rwanda) se sont rendus hier à Luanda, la capitale angolaise pour s'entretenir avec le nouveau médiateur.

L'objectif de la rencontre gravitait autour de la restauration du dialogue entre les deux pays.

La question du cessez-le-feu conclu lors d'un sommet en juillet dernier entre les deux pays a également été abordée dans la mesure où cet accord n'est plus d'actualité.

Il sied de rappeler que la communication entre les pays a été rompue après la récente percée des rebelles du M23 dans l’Est de la RDC avec le soutien de l’armée rwandaise selon les autorités congolaises.

 

Le conflit s'intensifie en RDC

 

La tension est particulièrement vive entre Kinshasa et Kigali depuis la résurgence fin 2021 du M23 (Mouvement du 23 mars).

Kinshasa accuse Kigali d'apporter un soutien à la rébellion, ce que Kigali conteste systématiquement.

Après plusieurs semaines de calme provisoire, la rébellion du M23 est à l'offensive depuis le 20 octobre dernier.

Cette dernière a fortement gagné du terrain tandis que les Forces armées congolaises (FARDC) tentent de leur barrer la route vers la ville de Goma.

C'est une ville de plus d'un million d'habitants qui constitue le Chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Selon l'Organisation des Nations Unies, depuis la reprise des combats, au moins 50 000 personnes ont été obligées de quitter leurs habitations.

Douze mille ont trouvé refuge en Ouganda.

Le regain des tensions entre les deux pays des Grands Lacs inquiète la communauté internationale qui a appelé à l'arrêt immédiat des combats et au retrait du M23 des zones occupées.

Rappelons qu'en juillet dernier, un cessez-le-feu avait été conclu entre Kigali et Kinshasa grâce à la médiation de Luanda, bien que sur le terrain les conflits se poursuivait.

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