À la barre, 10 accusés, l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz ainsi que des anciens Premiers ministres, ministres et hommes d'affaires, répondent pour enrichissement illicite, "abus de fonctions", "trafic d'influence" ou "blanchiment". Avec une fortune de près de 44 milliards de fcfa, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a dirigé le pays de 2008 à 2019, nie les faits et crie au complot, selon lui destiné à l'écarter de la politique. C’est l'un des rares ex-chefs d'Etat à devoir rendre compte sur la façon dont il s'est enrichi au pouvoir. 

Les autorités ont fait ceinturer l'enceinte par des centaines de policiers. Des dizaines de personnes se sont rassemblées devant le Palais avant le procès, les uns pour soutenir l’ancien président, d'autres pour réclamer sur des pancartes qu'il "(rende) l'argent".

Une guerre entre l’ancien président et son dauphin 

Mohamed Abdel Aziz a lui-même été porté au pouvoir par un putsch en 2008 avant d'être élu président en 2009 et réélu en 2014. Ce procès est l'histoire de sa disgrâce et de son amitié ruinée avec celui qu'il avait désigné comme son dauphin, l' actuel président Mohamed Ould El Ghazouani.

L'un des avocats de l’ancien président Me Antoine Vey, s'est alarmé d'une arrestation "arbitraire" et des conditions augurant que son client n'aurait pas droit à un procès juste.

Selon un autre de ses avocats, “le procès sera inique”, “les droits de la défense ne seront pas respectés” et ils auront “affaire à un procès qui ne sera pas équitable."

El Ghazouani, le successeur de M. Abdel Aziz s'est toujours défendu d'ingérence dans le dossier.

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