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VIE CHÈRE AU GABON: DES ASSISES À 0 INCONNU

VIE CHÈRE  AU GABON: DES ASSISES À 0 INCONNU
Alors que le gouvernement I du Premier Ministre Alain-Claude Bilie-By -Nzé prépare les assises nationales contre la vie chère , notre éditorialiste maison nous soumet son point de vue sur la question.

Lors de sa déclaration de politique générale, tel un étudiant en plein exposé devant ses camarades, Alain-Claude Bilie-By-Nze, le Premier Ministre Gabonais, a annoncé les grandes lignes de ce que sera sa feuille de route pendant son service à la Primature.
Plusieurs points ont retenu l’attention du public, notamment celui de la vie chère au pays.
Pour sa team et lui , il faudra organiser des assises nationales contre ce problème en mars pour trouver des solutions. D’ailleurs, il a parcouru 592 km pour aller chercher un gars qui a vraiment le gain à Bitam pour s’occuper du Ministère concerné. A-t-il pris le bus de Ndong Sima ? Bref!

Pour revenir à notre sujet, Assises Nationales signifient donc toute une organisation avec des experts, des associations ou ONG, agences ou directions, en tout cas du bon monde pour discuter des choses que l’on connait déjà.
Le coût de vie est élevé, l’inflation est une réalité au Gabon.

A-t-on besoin d’organiser tout un événement pour comprendre cela?
Les experts vont-ils fixer les prix de chaque produit depuis les simples bonbons jusqu’aux voitures luxueuses en passant par les prix du riz, kilo d’ailes de poule, kilo de poisson, litre d’huile, boites de sardine, tomates?sachet de spaghetti?
Nos « maliens »du quartier seront-ils aussi de la partie? Car même s’il y a une nouvelle mercuriale, ces boutiquiers en font fi . Des prix homologués sous le silence complice  de quelques  véreux,que reste t-il alors aux consommateurs?  Des numéros verts dont les resultats sont la chasse-gardé de leurs propriétaires.  D'autres consommateurs voient la dénonciation comme la perte de la possiblité d'obtenir en retour de faveurs.

''Mais si on dénonce, ils vont nous refuser les « bons ».

S'exprime Marcel un habitant de l'un de ses quartiers sous-intégrés où le boutiquier est une caisse d'assurance sociale.

L’inflation est une réalité.

Et les contrôleurs des prix, il faut des contrôleurs pour eux!

Plus qu’un must, on ne le dira jamais assez et pas besoin de tenir des assises nationales pour en prendre conscience  le gouvernement Bilie-by-Nze gagnerait à encourager, promouvoir et soutenir la production agricole locale. Il le faut même si les gens ne veulent plus toucher la terre, face à la souffrance de l’inflation, ils s’y plieront.
Si nous avions une bonne et solide production agricole, nous ne subirions pas les conséquences fâcheuses de la conjoncture internationale marquée par le conflit russo-ukrainien.
Le nouveau gouvernement va relever certaines taxes pour lutter contre la vie chère.Bonne idée, mais que faire des produits importés?La volaille et la viande par exemple qui viennent des pays étrangers.D’ailleurs même le poisson péché dans nos propres eaux coutent cher.
Très sérieusement, est ce qu’on va s’en sortir?
Au fait, sur décision du président de la République, les prix de certaines denrées alimentaires de première nécessité avaient déjà été bloqués et d’autres produits indispensables à la vie quotidienne ont été subventionnés, sauf que dans nos bas-quartiers, on ne sent et voit aucune différence.
Ce n’est pas un kongossa,le Premier Ministre a bien dit que « l’État s’est privé d’une trentaine de milliards de francs de recettes afin de contrôler les prix ».
On sent là une réelle volonté d’arranger les choses.
En tout cas on souhaite vivement que ces assises nationales de mars 2023 qui seront une première au Gabon, annoncées par le Premier Ministre ne soient pas comme la distribution des chèques sur les droits d’auteurs à  quelques artistes en fevrier 2018, organisée par l’ancien ministre de la Culture,qui était aussi une première et sans suite…

Bref,je ne parle plus de vos choses, j’ai mes problèmes.

Par Jeromiale ANGUE

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