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PANAFRICANISME : QUE PEUT L'UNION AFRICAINE FACE À LA MONTÉE DU "NATIONALISME" DANS PLUSIEURS PAYS AFRICAINS ?

PANAFRICANISME : QUE PEUT L'UNION AFRICAINE FACE À LA  MONTÉE DU "NATIONALISME" DANS PLUSIEURS PAYS AFRICAINS ?
J’avais peur pour ma vie, Agressions, expulsions, licenciements…Les derniers jours ont été très difficiles. C’était une véritable chasse à l’homme noir : on assistait à des arrestations arbitraires, les locataires étaient virés de chez eux.

L’Union Africaine a été officiellement créée en juillet 2022 à Durban , en Afrique du Sud, suite à une décision prise en septembre 1999 par les Chefs d’Etat et Gouvernement de l'ancienne Organisation de l'Unité Africaine (OUA). Aujourd'hui elle est une organisation continentale composée de 55 membres (pays) qui constituent les pays du continent africain. 


Des objectifs fondamentaux bafoués ?


Parmi ses objectifs fondamentaux, l’Union Africaine a selon l'extrait de l’Article 3 de l’Acte de l’Union, veille à :

(a) réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays africains et entre les peuples d’Afrique;
(c) accélérer l’intégration politique et socio-économique du continent;(h) promouvoir et protéger les droits de l’homme et des peuples conformément à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et aux autres instruments pertinents relatifs aux droits de l’homme.

Il en ressort clairement que l'organisation dans sa politique de déploiement est censée faciliter le panafricanisme, autrement dit l'intégrationnisme au sein du continent donc entre les États membres. D'ailleurs les discours des dirigeants africains à chaque sommet ordinaire militent dans ce sens, en gros il s'agit de créer les "États-Unis" d'Afrique. Sauf que face aux principes de souveraineté des pays et les limitations d'agissements, l’Union Africaine ne semble désormais qu'avoir pour role d'inviter les pays et dirigeants au dialogue au moment des conflits et autres. Plusieurs dirigeants de pays par leurs discours et comportements semblent donc mettre en mal les principes établis au sein de l'organisme par eux-mêmes. 


Une montée inquiètante du nationalisme dans plusieurs pays 


Récemment, le Président de la Tunisie a tenu des propos jugés " racistes " suite aux actes de violences et de colères exercés par des groupuscules de Tunisiens sur les ressortissants de l’Afrique subsaharienne. Le monde Afrique affirme que Kaïs Saiëd, Président tunisien a déclaré :

« Dans ma famille j’ai des gens qui sont mariés à des africains »


Est-ce dire que les Tunisiens ne seraient pas des Africains? Seraient-ils des asiatiques ou des Européens ? Pourtant ils participent aux compétitions africaines et leur pays est membre de l’Union Africaine. L'organisme continental par la voix du  président de la commission de avait juste condamné les violences et autres actes tout en invitant seulement les pays membres de l’Union à se réserver des propos racistes.


Des actes de racisme qui se popularisent à travers les Etats de l'UA 


Human Rights Watch dans un rapport documenté indique que malgré l’adoption en mars 2019 d’un plan d’action national pour lutter contre la xénophobie, le gouvernement Sud africain n'avait pas suffisamment agi pour garantir que les attaques menées par des citoyens ordinaires, des policiers ou même des responsables gouvernementaux fassent l’objet d’enquêtes et d’actions judiciaires à l’encontre des individus responsables.


« Les ressortissants étrangers établis en Afrique du Sud, qui ont essuyé plusieurs vagues successives de violence xénophobe, vivent dans la peur constante d’être pris pour cible uniquement parce qu’ils ne sont pas Sud-Africains. Le gouvernement sud-africain devrait établir les responsabilités dans le respect le plus strict de la loi. L’impunité ne fait qu’enhardir d’autres individus et perpétue la xénophobie. »,

avait déclaré déclaré Kristi Ueda, titulaire d’une bourse de recherche auprès de la division Afrique à Human Rights Watch et autrice du rapport.


En Libye, en décembre 2000, c'est une Association des ressortissants maliens qui a été malmenée par les Libyens mais les Africains du Nord échappent pourtant et comme il faut s'y attendre à ces exactions. Les africains subsahariens sont d'ailleurs victimes "d'esclavagisme" et servent quasiment de " bétailles" pour un vaste commerce savamment entretenu par certains hauts responsables du pays. 


"J’avais peur pour ma vie, Agressions, expulsions, licenciements…Les derniers jours ont été très difficiles. C’était une véritable chasse à l’homme noir : on assistait à des arrestations arbitraires, les locataires étaient virés de chez eux",

a indiqué Mathilde Djiédé, ressortissant ivoirien récemment rentré chez lui à cause des actes racistes qui se perpétuent en Tunisie à l'endroit des ressortissants africains d'Afrique subsaharienne. 


Dans tous les cas, l’Union Africaine semble plus que dépassée par ce phénomène de nationalisme qui clairement s'apparente à du "racisme" à l'endroit des étrangers dans certains pays africains, pas que du Maghreb.

Par LINA WM

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