ANGOLA : EDOUARDO DOS SANTOS N'EST PLUS
La présidence angolaise a confirmée le décès de l'ancien chef de l'Etat angolais José Eduardo Dos Santos des suites d’une longue maladie. Depuis plusieurs jours, les rumeurs sur l’état de santé de José Eduardo Dos Santos étaient alarmantes. Ainsi, les médias portugais avaient- ils annoncé l’hospitalisation de ce dernier au sein du centre médical Teknon et le disait « entre la vie et la mort ».
Le 1er juillet dernier, un communiqué de la famille Dos Santos reconnaissait que l’ancien président avait fait un arrêt cardiaque connu des complications neurologiques avant d'être admis en soins intensifs.
Une perte pour le pays
Arrivé au pouvoir en 1979, José Eduardo Dos Santos a géré quatre ans de guerre civile, peu de temps après son indépendance du Portugal , avec le soutien de l'URSS et de Cuba. Une longue et difficile guerre dont le bilan humain a fait état de 500.000 morts en 27 ans, , contre l'Unita de Jonas Savimbi, appuyé par l'Afrique du Sud et les Etats-Unis. Après le cessez-le-feu de 2002, il fait de l'Angola le premier producteur d'or noir du continent, au coude à coude avec le Nigeria.
Faisant de rare apparition en public, il maintient un contrôle total sur son parti, le Mouvement pour la libération de l'Angola (MPLA), qui lui vaut d'être constamment reconduit à la tête du pays dont il dirige le gouvernement, l'armée, la police et le corps judiciaire. Durant ses mandats successifs les médias sont verrouillés, les rares flambées de contestations matées. Dos Santos grandit dans le "barrio" de Sambizanga, bidonville de Luanda au cœur de la lutte contre la puissance coloniale portugaise.
Boursier, il fait des études d'ingénieur en Azebaïdjan. Il y épouse une Soviétique, Tatiana Kukanova, mère de sa fille aînée Isabel, que Forbes a qualifié il y a quelques années de femme la plus riche d'Afrique. Dans les années 1970, il poursuit son ascension politique et devient chef de la diplomatie à l'indépendance en 1975, avant d'être investi quatre ans plus tard chef de l'Etat par le MPLA, dont il prend la présidence. Il annonce son retrait fin 2016 et laisse comme promis sa place l'année suivante. Marié en seconde noces à Ana Paula, une ex hôtesse de l'air de 18 ans sa cadette, il est père de plusieurs enfants.