Depuis son arrivée au Burkina Fasso, après 8 ans d'exil en Côte d'Ivoire,  la tension semblait être apaisée jusqu'à ce dimanche dernier ou les débats autour de son arrestation ont débuter. Face à ce retour, la famille Sankara et les certains défenseurs des droits de l'homme  estiment qu'il s'agit d'une défiance aux principes de la justice. Selon le porte parole des avocats de la famille de Sankara, il n'existe pas de super Burkinabè aux yeux de la loi. Pour certains, Blaise Compaoré est un justiciable, il n'y a absolument aucune raison pour que ce mandat ne soit pas exécuté.

Par ailleurs, indique une source officielle, sa présence à Ouagadougou s'inscrit dans le cadre d'une rencontre convoquée par le président de la transition le lieutenant- colonel Paul- Henri Sandaogo Damiba, dans l'objectif d'apaisé les tensions qui règnent depuis de nombreuses années afin d'aller vers une réconciliation nationale, qui pourrait favoriser la lutte contre le terrorisme. Prévue pour réunir cinq anciens chefs d’Etat, finalement il ya que Blaise Compaoré et Jean-Baptiste Ouédraogo qui y ont pris part. Les meilleurs conditions de vie et la cohésion sociale serait ainsi aux centre des débats ses derniers jours à Ouagadougou, ce qui ne profiterait pas aux avocats de Sankara qui demandent à ce que justice soit faite. Ainsi les avocats du défunt, soulignent qu'ils iront jusqu'au bout du combat  entamé.

 

La condamnation de Blaise Compaoré

C'était le 6 avril dernier, dans sa villa cossue de Cocody-Ambassades, à Abidjan, que Blaise Compaoré avait appris qu'il était condamné à une peine de prison à perpétuité pour avoir participé à l'assassinat de Thomas Sankara et de ses douze compagnons, le 15 octobre 1987 lors d'un coup d'Etat qui avait porté celui-ci au pouvoir. Un mandat d'arrêt avait donc été émis à l'encontre de l'ancien président burkinabé. Son séjour depuis jeudi, à Ouagadougou après 8 années d’exil en Côte d’Ivoire, est donc aperçu par la famille et les partisans de Toma Sankara comme une défaillance dans la justice burkinabé.

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