VIOLENCES JIHADISTES AU BURKINA FASO : LE CHEF DE LA JUNTE PRÔNE L’UNION
Pour lutter contre les violences Jihadistes auxquelles sont confrontés le pays depuis peu, le chef de la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso, Paul-Henri Sandaogo Damiba, a depuis Ouagadougou appelé vendredi à la cohésion sociale.
“Nous sommes convaincus que c'est seulement dans la cohésion sociale et dans l'unité que les forces qui combattent en ce moment même le terrorisme seront davantage déterminées et auront plus de succès”.
Lors de cet appel lancé en présence d'anciens chefs d'Etats burkinabés tel que Jean-Baptiste Ouedraogo (1982-1983) et Blaise Compaoré, président de 1987 à 2014 , le chef de la junte militaire a notifié que l'objectif de cet appel était de sceller "la réconciliation nationale" afin de lutter plus efficacement contre les violences jihadistes meurtrières qui se multiplient ces derniers mois au Burkina.
“Cette rencontre a porté principalement sur la recherche d'une paix durable dans notre pays”
Polémique autour du retour de Blaise Compaoré
Également invité à cette rencontre, Blaise Compaoré présent brièvement au Burkina Faso a répondu favorablement à l'appel. Sauf que, le retour de celui qui a régné pendant 27 ans sur ce pays, a suscité de nombreuses critiques. Soulignons qu'il avait été condamné par contumace le 6 avril dernier à la prison à perpétuité pour son rôle dans l'assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, icône panafricaine, lors du coup d'État l'ayant porté au pouvoir en 1987.
Trois présidents invités n'ont pas effectué le déplacement. Roch Marc Christian Kaboré, renversé en janvier, a été «physiquement empêché par un groupe d'individus de participer à la rencontre» plusieurs de ses sympathisants ont donc manifesté devant son domicile à Ouagadougou, l'appelant à boycotter cette rencontre qualifiée de «mascarade».
Également invité, Isaac Zida qui avait brièvement pris le pouvoir en 2014 et vit actuellement en exil au Canada, n'a pas pu venir «pour raisons administratives» et enfin Michel Kafando (2014-2015) principalement pour «des raisons de santé».