Un sixième procès d'assises en Belgique lié au génocide des Tutsi au Rwanda s'ouvre lundi à Bruxelles pour juger deux anciens responsables rwandais, Séraphin Twahirwa et Pierre Basabose, arrêtés en 2020, et accusés de "crimes de guerre" et "crime de génocide".
Ciblés par des mandats d'arrêt internationaux émis au Rwanda, ils étaient également dans le collimateur du parquet fédéral belge. 

Une expertise psychiatrique a conclu à sa démence sénile

Pierre Basabose 76 ans, était un riche homme d’affaires avant le génocide, un membre influent du MRND, le parti au pouvoir, et un actionnaire majeur de la Radio Télévision Libre des Mille collines, chaîne de propagande anti-tutsi. Il aurait également armé et financé des miliciens avant et pendant les massacres. Ce procès se déroule trente ans après les faits, alors qu’une expertise psychiatrique a conclu à sa démence sénile. La débat sur son aptitude à suivre les interventions risque donc d’être soulevée.Quant à Séraphin Twahirwa, 66 ans, haut fonctionnaire au début des années 1990. Il est accusé d’avoir été un important chef de milice interahamwe dans le quartier de Gikondo à Kigali, d’avoir activement participé aux massacres Il est aussi accusé d’avoir commis une douzaine de viols sur des femmes tutsies.
Une quinzaine de victimes a déjà prévu de se porter parties civiles. Quarante témoins viendront spécialement du Rwanda pour ce procès qui doit durer jusqu’en décembre. Les deux hommes encourent la réclusion criminelle à perpétuité.

Réclamés aussi par le Rwanda, les deux hommes sont jugés en Belgique au titre de la "compétence universelle" des tribunaux belges pour les crimes de droit international humanitaire commis à l'étranger. Ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité.

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