Le prix du mètre cube du kévazingo, 3000 euros environ en Asie (1 968 000 FCFA), fait-il tourner les têtes? Alors que sa coupe est interdite depuis mars 2018, des hauts cadres du ministère des Eaux et Forêts continuent d’alimenter le marché noir du kévazingo en Asie. Ils réussissent à extirper le kévazingo hors du Gabon, en bénéficiant de plusieurs complicités tapies dans l’ombre des différentes administrations gabonaises et à se remplir les poches. Un trafic qui se fait avec la bénédiction des agents qui sont installés dans les différents postes de contrôle le long de la Nationale 1, et même en forêt. Il y a également des taupes au niveau du port d’Owendo, qui ferment les yeux quand ils identifient un conteneur de cette nature. 

Pour dégager les responsabilités, il n’y a pas 36 solutions. Il faut donner un coup de pied dans la fourmilière. Si rien n’est fait, les bandits en col blanc qui sont responsables de ces 10 contenueurs vont relancer leur commerce de plus belle. Se sentant intouchables, ils diront, pourquoi arrêter une activité qui rapporte des gros sous sans dommage ?  

Les sources du ministère des Eaux et forêts soulignent que 10 conteneurs ont été découverts ? N’y a t-il pas d’autres cargaisons cachées quelque part au Gabon ou au port d’Owendo ? Qui coupe encore ce kévazingo illégal ? Comment dissuader les Gabonais qui complotent régulièrement avec les trafiquants étrangers ? Malgré toutes les arrestations et le limogeage en mai 2019 du ministre Guy Bertrand Mapangou et du vice-président Pierre-Claver Manganga Moussavou, la vente illicite de bois précieux semble avoir de belles années devant elle. Le CTRI a du pain sur la planche. 

Les services judiciaires et militaires aux trousses des bandits en col blanc

Selon un communiqué du ministère des Eaux et Forêts, le Colonel Maurice Ntossui Allogo, informé de la présence de plusieurs conteneurs de bois, s’est rendu à l’ancien site d'entreposage de la société Getman situé à Owendo pour s’enquérir de la situation. “ La visite de terrain a permis de déceler la présence d’environ 10 conteneurs abandonnés chargés de kévazingo dont la coupe est interdite au Gabon depuis 2018. « Nous avons très vite alerté les services judiciaires, notamment la direction générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité Militaire. Un certain nombre de bois, a priori non déclarés, se retrouvent sur ce site. Nous pensons qu’il s’agit de bois abandonné. Si cela est confirmé, ce bois devra faire l’objet d’une vente. Une enquête sera menée par les autorités compétentes en vue de faire la lumière sur ces faits »,a déclaré le ministre des Eaux et forêts.

 

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