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LE GÉNÉRAL EFFAYONG ACCUSE LIONNEL ENGONGA DE DONNER DES TÉLÉPHONES ANDROID AUX DÉTENUS

LE GÉNÉRAL EFFAYONG ACCUSE LIONNEL ENGONGA DE DONNER DES TÉLÉPHONES ANDROID AUX DÉTENUS
Le général Jean Germain Effayong a dit n’avoir jamais étranglé le président de S.O.S prisonniers, mais que ce dernier a distribué des téléphones portables aux prisonniers, une grave infraction.

Ce lundi 4 décembre 2023, le général Jean Germain Effayong, commandant en chef de la sécurité pénitentiaire, a convié la presse pour faire la lumière sur le scandale qui l’oppose au président de SOS Prisonniers, Lionnel Engonga et mettre les points sur les i.  Le commandant en chef de la sécurité pénitentiaire a souligné que les relations existantes entre son administration et S.O.S Prisonniers Gabon (SPG), n’étaient plus au beau fixe depuis quelques temps.

Selon ses propos, le président de SOS Prisonniers est entré au sein de la Prison centrale de Libreville avec des téléphones portables de type Androïd et s’est offert le luxe de les distribuer à des détenus alors que cela est strictement interdit par la loi. Le général a ajouté que le président de SOS Prisonnier ne s’est pas arrêté à ce stade de l’infraction, il a poussé le bouchon plus loin en échangeant régulièrement des conversations téléphoniques avec les détenus qui ont bénéficié de ses dotations en portables. 

Les avertissements n'ont servi à rien

Lionnel Ella Engongah a été coupable d’une violation grave des dispositions légales en République gabonaise, en se comportant de la sorte. Pour joindre la parole au geste, le général Jean Germain Effayong a montré aux journalistes, des preuves de conversations nocturnes sur Whatsapp entre un détenu et le président de SOS Prisonniers.

Connaissant les rouages de l'administration, le commandement en chef de la sécurité pénitentiaire avait pris le soin d’adresser une correspondance au président de SOS Prisonnier le 25 mai 2023, à travers laquelle il avait tiré la sonnette d’alarme sur Lionnel Engonga au regard de ses agissements peu orthodoxes. « Force est de constater avec regret et désolation, que vous continuez de communiquer avec certains détenus depuis leurs cellules, notamment monsieur Nguindjoi Obame Thomas », avait-il écrit.

Dans la même correspondance, le patron des geôliers avait signifié au défenseur des droits des prisonniers qu’il se mettait en porte-à-faux avec la loi, en se conduisant de cette manière.  « Vous êtes sans ignorer que le téléphone portable fait partie des objets prohibés en milieu carcéral et que les personnes qui échangent avec ces détenus s’exposent à des poursuites judiciaires au regard des textes en vigueur ».

Le général Jean Germain Effayong, a expliqué qu’il avait cru que Lionnel Engonga, avait retenu ces rappels à l’ordre comme on retient une leçon à l’école. Mais le patron des matons a été abasourdi de constater que le Président de SOS Prisonnier ne l’avait pas entendu de cette oreille. « J’ai été surpris de constater que le président de S.O.S Prisonniers se trouvait dans l’enceinte de la Prison, à la maison d’arrêt des femmes (MAF), alors qu’il savait bien qu’il faisait l’objet d’une mesure d’interdiction. J’ai donc demandé à mes hommes de le mettre dehors ». Lionnel Engonga a donc été reconduit hors de l’enceinte de la maison d’arrêt de Libreville. Selon le général Jean Germain Effayong, les accusations d’étranglement qui lui sont imputées relèvent de l’affabulation.

A cette réunion avec la presse assistait aussi le sénateur Ghislain Malanda, qui a pris bonne note de la riposte du général. 

Un nouveau rebondissement est attendu dans cette affaire qui fait boule de neige puisque Lionnel Ella Engouang, fort de son titre de député de la Transition, dit avoir saisi le ministre de la Justice Paul Marie Ngondjout.

 

Par Pamphile EBO

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